L’accord 2021 de l’OPEP+ 5 points à retenir

L’OPEP+ a émis son nouvel accord pour l’année 2021 au début du mois de décembre. Une discussion  qui était attendue en raison des perturbations importantes sur le marché pétrolier mondial dû à la crise sanitaire. En effet, l’alliance, formée en 2016  par les membres de l’OPEP et 10 autres producteurs, s’était déjà mis d’accord sur une baisse de 9,7 millions de barils par jour en avril 2020. Celle-ci aurait été peu à peu réduite au fil du temps. Ce nouvel accord a réajusté le précédant tout en confirmant l’augmentation de la production de pétrole au début de l’année 2021.

 

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L’accord 2021 de l’OPEP+ augmente la production de pétrole

Les membres de l’OPEP + se sont mis d’accord le 3 décembre 2020 pour remettre progressivement 2 millions de bpj sur le marché selon Oilprice. Dès janvier 2021 500 000 b/j seront produits. Par la suite les ministres des membres de l’OPEP+ se réuniront chaque mois pour évaluer les conditions du marché et décider des ajustements pour le mois suivant, dans une limite de 0,5 million de barils par jour (mb/j), selon NS Energy. Les membres ont donc décidé de faire passer la production de 7,7 millions de bpj à 7,2 millions de bpj en janvier 2021.

Ann-Louise Hittle, vice-présidente de Wood Mackenzie, a déclaré :

« Après la première session de l’OPEP le 30 novembre, sans ses partenaires non-OPEP, des signes de discorde ont pointé le bout du nez pour le concept d’une simple reconduction des niveaux actuels de limitation de la production de 7,7 millions de b/j. Dans le cadre de l’accord OPEP+ d’avril, cette limitation devait être assouplie par une réduction de 5,8 millions de b/j au 1er janvier 2021. En novembre, l’idée de retarder cet assouplissement de la limitation de la production s’est imposée. Cela reflétait la crainte généralisée que la demande mondiale plus faible que prévu ne conduise à une offre excédentaire importante au premier trimestre, à moins que l’OPEP+ ne freine l’augmentation prévue de près de 2 millions de b/j ».

Une protection du marché mondial pétrolier

Les pays pétroliers ont décidé de prolonger la période de compensation jusqu’à mars 2021 en cas de surproduction. En effet, le groupe s’est engagé à garantir la stabilité du marché. L’OPEP a déclaré :

« En ce qui concerne l’avenir, la réunion a souligné qu’il était essentiel que les participants à la DoC, et tous les principaux producteurs, restent pleinement engagés dans les efforts visant à équilibrer et à stabiliser le marché. »

 

 /></p><p> </p><h2>Un marché du pétrole surapprovisionné</h2><p>Selon Forbes, les marchés mondiaux du pétrole se sont redressés au cours des six dernières semaines sous l’effet de l’annonce de la mise en circulation de vaccins contre la Covid-19. Malgré l’espoir d’une relance de la demande mondiale de pétrole, celle-ci ne pourrait pas avoir lieu avant quelques mois, le temps que la population soit vaccinée. Une grande production de pétrole pourrait être alors insufflée dans le marché, ce qui ferait à nouveau baisser les prix du pétrole.</p><h4>Une vision biaisée de la croissance pétrolière</h4><p>Au regard des prévisions de l’OPEP concernant la demande de pétrole en 2021, certains Etats membres, comme les Emirats arabes unis,  exercent une pression en faveur de l’augmentation de la production. En effet selon un rapport de l’OPEP, la demande de pétrole rebondira de 6,2 millions de BPD en 2021. La crise sanitaire a cependant forcé une réduction de la production et certains pensent qu’une pénurie de pétrole pourrait avoir lieu. Mais dans les fait, il existe actuellement un niveau de stockage de pétrole très élevé. Il existe donc encore de nombreuses tensions entre les membres de l’OPEP+.</p><h4>La reprise de la production libyenne non prise en compte</h4><p>Selon Reuters, la Libye a vu une <a href=reprise importante de sa production de pétrole qui avait été interrompue pendant de nombreux mois à cause d’un blocus de Khalifa Haftar. La production aurait augmenté de près de 700 000 bpj en novembre. Cependant, ce membre de l’OPEP est exempté de la réduction de l’offre comme l’Iran et le Venezuela qui ont aussi augmenté leur production dernièrement. Les Émirats arabes unis ont aussi augmenté leur production de 90 000 bpj. Des augmentations qui n’ont pas été prise en compte par l’OPEP + dans le calcule de ces réductions.

D’autres enjeux ne sont pas pris en compte, selon Oilprice, notamment la menace d’une réémergence de l’Iran, d’une forte production irakienne ou de la levée éventuelle des sanctions par Joe Biden. Ils ne tiennent pas compte non plus des effets négatifs possibles de la hausse des prix du pétrole, qui pourrait entraîner une flambée de la production américaine de schiste et d’autres produits. Cet accord reflète donc les difficultés actuelles pour prévoir l’avenir du marché du pétrole.

 

 /></p><p> </p><h4>De nombreuses dissidences au sein de l’OPEP+</h4><p>Pour certains, comme la Russie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, cet accord est un fardeau. Ce rôle de stabilisateur du marché a touché les budgets des gouvernements. Les États sont donc de plus en plus réticent à appliquer cet accord.</p><p>Ce nouvel accord 2021 de l’OPEP+ a donc de nombreuses difficultés à prévenir l’avenir du marché de pétrole et à garantir sa stabilité. Plus grave encore elle n’assure pas l’unité au sein du groupe.</p></div></div></div></div></div><div class=

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En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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