L’Académie des sciences alerte sur les risques économiques liés à la géoingénierie solaire

L’Académie des sciences appelle à un accord international pour interdire la modification du rayonnement solaire, évoquant des risques majeurs pour la stabilité climatique et les économies mondiales.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Académie des sciences a publié un rapport recommandant l’interdiction mondiale de toute initiative publique ou privée visant à modifier le rayonnement solaire pour refroidir artificiellement la planète. Le document avertit que l’utilisation d’aérosols stratosphériques pour réfléchir une partie des rayons du soleil pourrait provoquer un « chaos climatique incontrôlable », aux conséquences potentiellement désastreuses pour les écosystèmes et les activités humaines.

Une technologie risquée à l’impact global

Parmi les techniques de géoingénierie envisagées, l’injection d’aérosols réfléchissants, tels que des particules de soufre dans la stratosphère, attire l’attention pour sa facilité de mise en œuvre. Ce procédé imite les effets d’une éruption volcanique en réduisant temporairement la température moyenne mondiale. Toutefois, l’Académie des sciences souligne qu’une interruption brutale du processus provoquerait un réchauffement accéléré, baptisé « choc terminal », entraînant des perturbations climatiques rapides et asymétriques selon les régions.

Les risques associés à cette méthode incluent des impacts mal maîtrisés sur la santé humaine, les régimes de précipitation, la couche d’ozone et la productivité agricole. L’éventualité d’un arrêt soudain des injections pourrait désorganiser les infrastructures critiques et provoquer des pertes économiques importantes, notamment dans les pays les plus vulnérables aux variations climatiques.

Des implications économiques majeures

Le rapport met également en lumière les incertitudes économiques d’une telle stratégie. Une instabilité climatique soudaine et imprévisible pourrait affecter les marchés de matières premières, compliquer la planification industrielle et faire grimper les coûts d’adaptation pour les gouvernements comme pour les entreprises. « Les bénéfices potentiels ne compenseraient pas les conséquences négatives probables », prévient l’Académie, appelant à bannir cette approche à l’échelle internationale.

Selon les experts, la focalisation sur ce type de solution pourrait détourner les financements et retarder les investissements nécessaires dans les technologies de réduction des émissions. « Cette approche peut relever d’un leurre », a déclaré la climatologue Valérie Masson-Delmotte lors d’un séminaire scientifique.

Vers un encadrement ciblé de la recherche

Malgré ces avertissements, l’Académie n’écarte pas totalement le recours à certaines formes de géoingénierie. Le rapport recommande de poursuivre la recherche sur des méthodes d’émissions négatives, telles que le stockage du dioxyde de carbone (CO2) dans les sols, la biomasse vivante ou via les océans. Il appelle également au développement de technologies de captage direct du CO2 dans l’atmosphère.

L’académicien Laurent Bopp, coauteur du rapport, affirme que l’élimination du CO2 sera inévitable pour atteindre la neutralité carbone, comme prévu dans la plupart des trajectoires compatibles avec l’Accord de Paris. L’objectif affiché est de distinguer les options technologiques viables de celles à écarter définitivement.

« Il y a beaucoup de trous de connaissance et il faut pousser sur la recherche », a conclu l’océanographe Jean-Pierre Gattuso, soulignant l’importance d’un encadrement scientifique rigoureux pour éviter les dérives technologiques et les effets économiques imprévus.

Les agences de l’énergie aux États-Unis préparent le gel de leurs activités

Face à l’éventualité d’une fermeture du gouvernement fédéral, plusieurs agences américaines de l’énergie organisent la suspension de leurs services et la mise au chômage technique de milliers d’employés.

EMBER: le Chili pourrait économiser $15mn par an en réduisant ses pertes d’énergie renouvelable

Un rapport révèle l’impact économique des pertes d’énergies renouvelables au Chili, indiquant qu’une baisse de 1% des curtailments générerait $15mn d’économies annuelles.

Le Danemark augmente la sécurité énergétique après des survols de drones non identifiés

Face à une menace croissante sur ses infrastructures, le Danemark élève son niveau d'alerte énergétique, en réponse à une série de survols de drones non identifiés et au contexte géopolitique tendu.
en_1140300950540

France : Lecornu écarte un gel du solaire et de l’éolien

Le Premier ministre a rejeté les rumeurs évoquant un moratoire sur les renouvelables, alors que la publication de la prochaine feuille de route énergétique suscite des tensions dans le secteur.

Koweït ajoute 14 GW de capacité électrique d’ici 2031 pour éviter les pénuries

Le Koweït prévoit de développer 14,05 GW de nouvelles capacités électriques d’ici 2031 afin de répondre à la demande croissante et limiter les coupures planifiées, accentuées par les températures extrêmes et les retards de maintenance.

Ignite Power rejoint le programme Pro Energia+ de 270 millions $ en Mozambique

Le partenariat avec le programme Pro Energia+ financé par la Banque mondiale vise à étendre l’accès à l’électricité au Mozambique en ciblant les communautés rurales à travers un mécanisme de financement basé sur les résultats.
en_1140250926540

Bruxelles impose un nouveau système de redevances pour le contrôle des marchés énergétiques

La Commission européenne renforce le financement d'ACER via une nouvelle grille tarifaire appliquée aux entités déclarantes, visant à soutenir une surveillance accrue des transactions sur les marchés de gros de l’énergie.

EDF face à 460 milliards € d’investissements, la Cour des comptes alerte l’État

La Cour des comptes appelle à clarifier le financement d’EDF, confronté à un programme d’investissement de 460 milliards EUR d’ici 2040, alors que l’entreprise publique doit lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

Washington restitue $13bn de fonds non engagés alloués à la transition énergétique

Le Département de l’Énergie des États-Unis va restituer plus de $13bn de fonds non dépensés, initialement alloués à des initiatives climatiques, conformément à la nouvelle politique budgétaire de l'administration Trump.
en_1140240928540-2

Trump menace l’AIE de retrait si sa ligne anti-pétrole n’est pas révisée

Sous pression de Washington, l’Agence internationale de l’énergie réintroduit un scénario pro-fossile dans son rapport, marquant un tournant dans ses orientations face à la montée des tensions avec l’administration Trump.

La demande électrique en Asie du Sud-Est pousse à l’intégration massive du solaire et de l’éolien

L’Asie du Sud-Est, confrontée à une croissance rapide de sa consommation électrique, pourrait exploiter jusqu’à 20 térawatts de potentiel solaire et éolien pour renforcer sa sécurité énergétique.

France : Emmanuelle Wargon prend la tête du Conseil des régulateurs de l’ACER

La Présidente de la Commission de régulation de l’énergie a été élue à la présidence du Conseil des régulateurs de l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie pour un mandat de deux ans et demi.
en_1140200931540

L’Australie fixe un objectif de réduction de 62 à 70% de ses émissions d’ici 2035

Le gouvernement australien a annoncé une nouvelle cible climatique assortie d’un plan de financement, tout en maintenant sa position de grand exportateur de charbon, ce qui soulève des interrogations sur sa stratégie énergétique à long terme.

L’Inde décroche un contrat de 15 ans avec l’Autorité des fonds marins

Nouvel accord de 15 ans pour l’exploration de sulfures polymétalliques dans l’océan Indien, faisant de l’Inde le premier pays doté de deux licences et du plus vaste périmètre attribué pour ces dépôts.

L’Argentine met en vente 44% du capital de Nucleo Electrica SA dans le cadre de sa réforme

Le gouvernement argentin ouvre un appel d'offres national et international pour céder 44% de Nucleo Electrica SA, poursuivant sa politique de désengagement économique via le marché des capitaux.
en_1140170929540

Les émissions de gaz des États-Unis pourraient plafonner d’ici 2030

Un rapport du Rhodium Group anticipe une stagnation des émissions américaines, conséquence d’un virage politique en faveur des énergies fossiles depuis le retour de Donald Trump au pouvoir.

Nouvelle panne du réseau électrique nigérian entraîne des coupures massives dans le pays

Une défaillance soudaine sur le réseau national a interrompu l’alimentation en électricité de plusieurs régions du Nigeria, relançant les interrogations sur la stabilité du système de transport électrique.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.
en_114080920260540

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

[wc_register_modal]

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.