L’Académie des sciences alerte sur les risques économiques liés à la géoingénierie solaire

L’Académie des sciences appelle à un accord international pour interdire la modification du rayonnement solaire, évoquant des risques majeurs pour la stabilité climatique et les économies mondiales.

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L’Académie des sciences a publié un rapport recommandant l’interdiction mondiale de toute initiative publique ou privée visant à modifier le rayonnement solaire pour refroidir artificiellement la planète. Le document avertit que l’utilisation d’aérosols stratosphériques pour réfléchir une partie des rayons du soleil pourrait provoquer un « chaos climatique incontrôlable », aux conséquences potentiellement désastreuses pour les écosystèmes et les activités humaines.

Une technologie risquée à l’impact global

Parmi les techniques de géoingénierie envisagées, l’injection d’aérosols réfléchissants, tels que des particules de soufre dans la stratosphère, attire l’attention pour sa facilité de mise en œuvre. Ce procédé imite les effets d’une éruption volcanique en réduisant temporairement la température moyenne mondiale. Toutefois, l’Académie des sciences souligne qu’une interruption brutale du processus provoquerait un réchauffement accéléré, baptisé « choc terminal », entraînant des perturbations climatiques rapides et asymétriques selon les régions.

Les risques associés à cette méthode incluent des impacts mal maîtrisés sur la santé humaine, les régimes de précipitation, la couche d’ozone et la productivité agricole. L’éventualité d’un arrêt soudain des injections pourrait désorganiser les infrastructures critiques et provoquer des pertes économiques importantes, notamment dans les pays les plus vulnérables aux variations climatiques.

Des implications économiques majeures

Le rapport met également en lumière les incertitudes économiques d’une telle stratégie. Une instabilité climatique soudaine et imprévisible pourrait affecter les marchés de matières premières, compliquer la planification industrielle et faire grimper les coûts d’adaptation pour les gouvernements comme pour les entreprises. « Les bénéfices potentiels ne compenseraient pas les conséquences négatives probables », prévient l’Académie, appelant à bannir cette approche à l’échelle internationale.

Selon les experts, la focalisation sur ce type de solution pourrait détourner les financements et retarder les investissements nécessaires dans les technologies de réduction des émissions. « Cette approche peut relever d’un leurre », a déclaré la climatologue Valérie Masson-Delmotte lors d’un séminaire scientifique.

Vers un encadrement ciblé de la recherche

Malgré ces avertissements, l’Académie n’écarte pas totalement le recours à certaines formes de géoingénierie. Le rapport recommande de poursuivre la recherche sur des méthodes d’émissions négatives, telles que le stockage du dioxyde de carbone (CO2) dans les sols, la biomasse vivante ou via les océans. Il appelle également au développement de technologies de captage direct du CO2 dans l’atmosphère.

L’académicien Laurent Bopp, coauteur du rapport, affirme que l’élimination du CO2 sera inévitable pour atteindre la neutralité carbone, comme prévu dans la plupart des trajectoires compatibles avec l’Accord de Paris. L’objectif affiché est de distinguer les options technologiques viables de celles à écarter définitivement.

« Il y a beaucoup de trous de connaissance et il faut pousser sur la recherche », a conclu l’océanographe Jean-Pierre Gattuso, soulignant l’importance d’un encadrement scientifique rigoureux pour éviter les dérives technologiques et les effets économiques imprévus.

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