La Roumanie décide de prolonger leur programme d’aide jusqu’à la fin août 2023. Le programme offre un soutien pour l’énergie pour les ménages et les entreprises. De plus, pour en assurer le financement, la Roumanie appliquera une taxe sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement énergétique.
En novembre 2021, la Roumanie avait déjà mis en place un premier programme. Ce dernier comprenait le plafonnement des prix du gaz et d’électricité pour les ménages, les petites entreprises et divers services publics (hôpitaux, écoles). Ce plafonnement s’effectue jusqu’à un certain niveau de consommation mensuelle. Les fournisseurs perçoivent quant à eux le montant de la différence de la part de l’État.
La Roumanie apporte des modifications à son programme
Ce premier système était effectif jusqu’en mars 2022. Le second programme souhaité par la Roumanie devait initialement s’étaler jusqu’en mars 2023. Le tout pour un coût de 3,3 milliards de dollars.
Toutefois, le gouvernement roumain a approuvé de nouvelles mesures prolongeant cette durée de cinq mois. De plus, les niveaux de consommation mensuels bénéficiant du plafonnement des prix seront diminués de 15%.
Enfin, ces nouvelles mesures comprennent également l’application d’une taxe pour les producteurs et négociants d’énergie et de gaz dans le but d’alimenter un fond de transition énergétique.
En outre, le gouvernement a décidé de fixer un plafond sur le prix d’achat moyen pondéré de l’électricité, permettant de compenser les fournisseurs. Les fournisseurs et négociants pourront recevoir une amende de 5% au cas où ils ne respecteraient pas les prix de vente et feraient gonfler les prix de l’énergie.
Nicolae Ciuca, Premier ministre, a déclaré avant la réunion avec le gouvernement:
« Les mesures décourageront les comportements spéculatifs sur les marchés de l’électricité et du gaz naturel. »
Un programme et des modifications qui suscitent des réticences
Ainsi, les modifications du programme de soutien ont été approuvées par décret, sans consultation publique. Ces modifications ont également entraîné une réévaluation des coûts nécessaires. Initialement de 16 milliards de lei, ils se portent désormais à 12 milliards de lei.
En somme, le programme de la Roumanie devrait coûter environ 1 milliard de lei par mois. Selon Adrian Caciu, ministre des Finances, la nouvelle taxe neutralisera les dépenses.
Ce programme suscite néanmoins des inquiétudes et des oppositions. Pour Radu Burnete, directeur de l’association patronale Concordia:
« Nous en sommes à la troisième tentative de trouver une solution à un problème qui concerne tout le monde. Un décret d’urgence dont nous apprenons l’existence peu avant son approbation ne respecte ni la loi ni l’intérêt public. »
Le programme de soutien de la Roumanie est également jugé, par certains, dangereux pour l’équilibre budgétaire du pays, déjà en difficulté.