Une prolongation de la réduction de la demande de gaz dans l’EU a été proposé par la Commission européenne. Cette législation d’urgence vise à réduire la demande de gaz de 15 % pour une année supplémentaire, jusqu’en mars 2024. Les ministres de l’énergie examineront la proposition d’aujourd’hui au titre de l’article 122 du traité lors du Conseil Transports, télécommunications et énergie (TTE) du 28 mars. Cette décision intervient alors que les marchés mondiaux du gaz restent tendus. Les raisons sont divers facteurs tels que les conditions météorologiques, la demande mondiale de LNG et les conditions macroéconomiques.
L’EU doit poursuivre ses efforts de réduction de la demande de gaz
De plus, selon le commissaire européen à l’énergie Kadri Simson la poursuite de la réduction de la demande de gaz est nécessaire pour compenser la baisse permanente de la production de gaz russe et compléter les nouvelles capacités renouvelables et les importations de LNG et de gazoducs provenant d’autres pays.
La réduction de la consommation de gaz permettra également de maintenir les conditions actuelles du marché. Ce dernier connaitrait des prix plus bas et moins de volatilité que l’année dernière. Cela limiterait tout effet négatif éventuel sur les volumes supplémentaires importés en Europe. Les économies générées par la réglementation en juillet dernier ont atteint 19 %, soit l’équivalent de 41,5 milliards de mètres cubes (bcm), entre août 2022 et janvier 2023.
Une modification dans la proposition de réduction de la demande de gaz
La proposition de prolongation de la législation d’urgence comprend un changement. Ce dernier concerne la surveillance et la communication des données sur les économies par secteur tous les mois. Cela concernant avant une surveillance de la demande totale de gaz tous les deux mois. Cette mesure aidera les États membres à mettre en œuvre des mesures plus ciblées à l’avenir, si nécessaire.
Un contexte 2023 différent
Les problèmes liés à l’approvisionnement en gaz ont été exacerbés l’année dernière. En effet, les tensions entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que la crise de Covid-19. ont chamboulé le marché. Cependant, cette année, la situation devrait être différente. La Russie ne peut plus militariser l’énergie et introduire l’incertitude dans le système dans la même mesure qu’en 2022. Cette année, les niveaux de stockage de gaz sont très élevés et les nouvelles infrastructures ont augmenté la capacité de diversification.
Toutefois, les marchés mondiaux du gaz restent tendus en raison de plusieurs facteurs.