La Guyane vise l’autonomie électrique avec une centrale biomasse de 120 MW dès 2026

La Guyane prévoit d’atteindre un mix électrique totalement décarboné d’ici 2027, portée par la construction d’une centrale biomasse et la progression des énergies renouvelables sur son territoire.

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La Guyane ambitionne de transformer son paysage énergétique en se fixant l’objectif d’une production d’électricité 100% décarbonée à partir de 2027. Ce projet s’articule autour de la future centrale biomasse du Larivot, une installation de 120 mégawatts qui viendra remplacer l’ancienne centrale thermique de Dégrad-des-Cannes. Alimentée par 100 000 tonnes de biocarburant liquide importé chaque année, cette centrale représente un investissement total de EUR700mn ($758mn).

Montée en puissance des énergies renouvelables

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) élaborée pour la Guyane prévoit d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique, déjà portée à 73% fin 2022. Le territoire mise principalement sur le solaire, l’hydraulique, la biomasse solide et la valorisation des déchets pour renforcer son autonomie. L’augmentation des capacités solaires devrait atteindre +61 mégawatts d’ici 2033, tandis que la puissance garantie de la biomasse solide sera rehaussée de 10 mégawatts. Des investissements complémentaires dans la valorisation des déchets et l’éolien sont également envisagés, sous réserve de l’accord des autorités compétentes.

Cette stratégie doit permettre au territoire amazonien, classé zone non interconnectée (ZNI) au réseau électrique continental, de se rapprocher de l’autonomie énergétique à l’horizon 2030, conformément à la loi de transition énergétique pour la croissance verte. La PPE fixe les besoins et les moyens de production pour accompagner la forte croissance démographique et économique enregistrée ces dernières années.

Le rôle central de la centrale du Larivot

La centrale biomasse du Larivot constitue la pierre angulaire du dispositif pour sécuriser l’approvisionnement électrique en Guyane et limiter les risques de coupures. Sa mise en service est prévue pour 2026 et elle pourra représenter entre 15% et 35% du mix énergétique à l’horizon 2033, selon l’aboutissement des autres projets d’énergies renouvelables. Ce site doit fonctionner en priorité comme moyen de sécurisation du réseau et non comme principal outil de production, selon la Collectivité territoriale de Guyane.

La dépendance à l’importation de biocarburants, en l’absence d’une filière locale, suscite toutefois des interrogations sur la viabilité à long terme du modèle. Certains acteurs du secteur estiment que le potentiel local en énergies renouvelables, notamment solaire et hydraulique, pourrait être davantage exploité pour limiter l’utilisation de bioliquides importés.

Tensions sur l’équilibre du mix énergétique

La planification énergétique guyanaise a déjà conduit au retrait d’un projet de ferme solaire de 20 mégawatts près de Cayenne, en raison de l’absence de besoin supplémentaire en puissance pilotable. Ce retrait met en évidence les arbitrages nécessaires entre développement local des filières renouvelables et sécurité d’approvisionnement.

La PPE, co-construite entre l’État et les autorités locales, fait l’objet de concertations régulières afin d’ajuster la trajectoire de développement énergétique du territoire. Les orientations retenues auront un impact direct sur la place des énergies renouvelables dans le mix guyanais et sur la part de production assurée par des installations importatrices de combustibles.

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