La Fiscalité freine la Transition Énergétique ?

La hausse des ventes de véhicules électriques débouche sur une diminution des recettes fiscales. Il faut alors reformer la fiscalité.

La transition énergétique est confrontée à un problème de taxation. Le déclin des recettes fiscales liées aux voitures roulant grâce aux énergies fossiles menace les économies industrialisées, qui s’efforcent de se décarboner.

Il semble que la transition énergétique soit entravée par la fiscalité. Les recettes fiscales provenant des voitures à énergies fossiles diminuent. Certains appellent ainsi à agir pour élaborer un nouveau règlement fiscal. Ainsi, il s’agit de garantir un avenir à faible émission de carbone tout en limitant la chute des recettes fiscales.

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Plus de véhicules électriques, moins de recettes fiscales

L’Office of Budget Responsibility du Royaume-Uni, en charge de surveiller la gestion économique du gouvernement, a alerté sur ce problème dans son dernier rapport. Face à l’accélération des ventes de véhicules électriques, les gouvernements doivent adapter leur fiscalité.

De fait, un nombre croissant de consommateurs optent pour des véhicules électriques. En avril, les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 61% en glissement annuel. En conséquence, les recettes fiscales liées aux véhicules et aux carburants chutent. Selon le rapport de l’OBR, le gouvernement britannique pourrait perdre jusqu’à 39 milliards de livres sterling. Les taxes sur les véhicules et les carburants représentent 90% de ces pertes potentielles.

Ainsi, le gouvernement doit trouver des alternatives afin de compenser ces pertes. Il compte alors, par exemple, sur une taxe carbone. Toutefois, l’OBR insiste sur la nécessité de combler ce manque à gagner. Selon lui, la dette publique pourrait atteindre 267% du PIB si des mesures ne sont pas prises rapidement.

Taxer les carburants, une décision politiquement épineuse

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a rendu encore plus importante la question de sécurité énergétique. Ainsi, de nombreux pays s’affairent pour réduire leur dépendance aux importations d’hydrocarbures. Le Royaume-Uni ne fait pas exception à la règle. 40% de sa consommation énergétique dépend du pétrole.

Ainsi, les sanctions contre Moscou ont des impacts non négligeables. Face à la flambée des prix, les États ont dû fournir des aides pour aider les consommateurs. De plus, ils ont réduit les taxes sur la vente de carburant afin de compenser cette hausse des prix. Dans ce contexte, il est difficile d’envisager une hausse des taxes.

Cependant, certaines institutions estiment que les gouvernements pourraient agir plus rapidement quant à une hausse des taxes sur les carburants. Selon ces dernières, cela permettrait d’accélérer la transition vers le déploiement des transports à faibles émissions.

En 2019, la Banque mondiale estimait que les carburants étaient sous-imposés de 5.200 milliards dollars. Or, selon elle, une hausse de la fiscalité pourrait permettre de financer une grande partie de la décarbonation. Néanmoins, les gouvernements restent hésitants.

Baisse prévue des prix de l’énergie en 2024, malgré une hausse globale

En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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