La Chine s’éloigne du pétrole brésilien

Alors que la Chine se détourne du pétrole brésilien au profit du brut russe, la Corée du Sud se rapproche du Brésil.

Le brut brésilien Tupi, autrefois apprécié des raffineurs indépendants chinois, est aujourd’hui marginal en Chine. Les barils russes, moins chers, sont venus le remplacer.

Le pétrole brésilien trop cher

Pour un négociant en pétrole brut basé en Chine:

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« Le différentiel entre le Tupi et les bruts russes est trop important, il est difficile pour les indépendants d’acheter du Tupi maintenant. »

Les importations chinoises de brut en provenance du Brésil ont largement baissé. Les raffineries indépendantes ont évité d’acheter des bruts brésiliens en raison d’un prix trop élevé.

Les prix du brut Tupi, arrivé en octobre, étaient de 13 à 14 dollars/baril au-dessus des contrats à terme de l’ICE Brent. Selon une source de raffinerie indépendante à Shandong:

« Les prix restent élevés depuis quelques semaines et aucun accord n’a été conclu par les raffineries indépendantes. »

D’un autre côté, les prix du pétrole russe sont alignés avec ceux des contrats à terme de l’ICE Brent. Les importations totales de brut des raffineries indépendantes de Shandong en provenance de Russie se sont élevées à environ 2,18 millions de tonnes en juin. C’est un niveau relativement stable par rapport aux 2,2 millions de tonnes importées en mai. Cependant, l’oléoduc Oural a remplacé l’ESPO comme principale source des raffineries indépendantes.

Les barils Tupi et Sururu ont trouvé preneur

Si les raffineurs chinois n’ont pas acheté le pétrole brésilien, celui-ci a trouvé preneur. Les barils livrés en octobre ont été vendus à la Corée du Sud. Selon les négociants régionaux, l’avenir du pétrole brésilien en Asie n’est pas radieux :

« La Corée du Sud a acheté beaucoup de barils d’arbitrage, y compris des bruts provenant des États-Unis et d’Amérique latine. Les marges sont beaucoup plus faibles cette semaine. Je suis pessimiste sur les prix [du brut] brésilien pour ce cycle [de négociation] »

Petrobras, qui détient une participation opérationnelle de 67,216% dans les champs pétrolifères de Tupi, continue de donner la priorité au marché intérieur plutôt qu’aux exportations pour les ventes de brut Tupi.

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