La Bosnie adopte une loi pour réduire sa dépendance gazière

Une entité bosnienne adopte un texte pour construire un gazoduc vers la Croatie. Cette mesure vise à diversifier l’approvisionnement et à réduire la dépendance au gaz russe, sous l'impulsion remarquée de la diplomatie américaine.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Une nouvelle législation visant à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz a été adoptée par l’une des deux entités administratives de la Bosnie, marquant une étape notable dans le paysage énergétique du pays. Ce texte prévoit l’établissement d’une interconnexion gazière dans la partie sud, permettant de relier le réseau national à des installations situées en Croatie. La mise en œuvre pratique de ce projet implique la création d’infrastructures spécifiques, dont un gazoduc d’environ 180 kilomètres. Dans un contexte de dépendance historique à une unique source d’importation, cette décision est saluée par plusieurs observateurs internationaux comme un pas majeur vers une plus grande résilience.

Nouvelles perspectives d’approvisionnement

La Bosnie, composée d’une entité serbe et d’une entité croato-bosnienne, présente une organisation institutionnelle complexe qui répartit les compétences énergétiques entre plusieurs niveaux de gouvernement. Cette répartition engendre un besoin constant de coordination pour toute initiative visant à moderniser ou étendre le réseau gazier. Selon des données officielles, près de 3,5 millions d’habitants y résident, avec une consommation annuelle avoisinant 225 millions de mètres cubes de gaz. Les capacités limitées de l’actuel réseau imposent un recours presque exclusif à un acheminement unique, ce qui renforce la vulnérabilité face aux fluctuations de l’offre étrangère.

Le projet validé prévoit près de 160 kilomètres d’infrastructures sur le sol bosnien, tandis qu’une autre portion doit être aménagée en territoire croate. Le financement, estimé à environ 200 millions d’euros, engloberait la construction du tronçon local et la mise en place d’installations techniques adaptées. Une fois opérationnelle, cette nouvelle interconnexion permettra un accès direct au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) installé sur une île en Croatie. Les responsables impliqués dans l’élaboration de ce dossier affirment que cette diversification pourrait réduire la dépendance au gaz provenant de l’est.

Une réorganisation industrielle

D’après divers rapports, la totalité du gaz consommé par la Bosnie transite actuellement par un corridor unique, nommé TurkStream, alimenté par des ressources russes. Cette situation découle d’accords conclus précédemment, qui n’intégraient pas de solutions de rechange pour approvisionner le pays. Des représentants de la délégation américaine en Bosnie ont souligné l’importance stratégique de la nouvelle loi pour la stabilité énergétique, insistant sur la nécessité de limiter une trop forte exposition à une unique source. En parallèle, plusieurs acteurs locaux insistent sur la portée nationale de cette mesure, jugée essentielle pour garantir une répartition plus équilibrée des capacités gazières.

La structure décentralisée du pays prévoit qu’un texte législatif, pour être pleinement validé, doit recueillir l’aval de la partie croato-bosnienne et de la partie serbe, ainsi que celui des organes centraux. La récente adoption du projet à l’échelle de l’entité croato-bosnienne ouvre donc la voie à une ratification par l’ensemble des institutions compétentes. Certains groupes politiques, dont le principal parti croate Hrvatska Demokratska Zajednica (HDZ), avaient initialement proposé la mise en place d’une société dédiée, à dominance croate, pour gérer cet investissement. Après plusieurs négociations, il a été convenu de confier cette responsabilité à la société publique BH Gas, tout en procédant à une réorganisation pour associer davantage les représentants croates.

Coûts et implications techniques

La société publique en question prévoit d’étendre ses compétences, afin d’inclure la gestion de l’interconnexion transfrontalière et de garantir un suivi opérationnel rigoureux. Des analyses techniques initiales mentionnent la nécessité d’équiper le réseau d’installations capables de gérer différents flux de gaz, y compris du gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de sources non russes. Certains spécialistes estiment que cette diversification élargira non seulement les opportunités d’importation, mais qu’elle encouragera aussi l’émergence de tarifs plus compétitifs. Un déploiement progressif des équipements est toutefois prévu, afin d’éviter des surcoûts et de s’adapter aux contraintes géographiques du terrain.

Les observateurs internationaux évoquent la possibilité d’un renforcement plus large des liaisons énergétiques régionales, de manière à intégrer d’autres pays voisins. Ce scénario inclurait potentiellement des interconnexions supplémentaires et une coordination accrue pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement sur tout le territoire balkanique. Plusieurs voix soulignent néanmoins la nécessité d’évaluer minutieusement l’impact environnemental, notamment lors de la pose des nouveaux tronçons de gazoducs. La prise en compte de ces enjeux contribuerait, selon certains analystes, à une mise en place mieux acceptée par les populations concernées.

Les responsables politiques estiment que cette nouvelle configuration permettra aux organes centraux de négocier directement avec la Croatie, renforçant ainsi le cadre légal indispensable à tout accord transfrontalier. Dans un pays où les compétences sont morcelées, l’existence d’une loi commune marque un jalon important pour déployer un réseau énergétique plus robuste. Il reste à déterminer dans quelles mesures les différents acteurs institutionnels soutiendront la suite de ce projet, alors que certains débats internes persistent. Le public et les professionnels du secteur scrutent désormais les prochaines étapes, soucieux de mesurer les retombées concrètes de cette transformation pour l’approvisionnement gazier.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.
en_114044441237540

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.
en_1140331246540

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.
en_11401111111243540

Carney et Smith débloquent un pipeline vers l’Asie et modifient la loi sur les tankers

L’accord Carney–Smith lance un nouvel oléoduc vers l’Asie, supprime les plafonds d’émissions pétrogazières et amorce une réforme de la loi interdisant les tankers sur la côte nord du Pacifique.

Les actifs renouvelables post-CfD exposent les investisseurs à un risque de marché accru

La sortie progressive des contrats CfD transforme des actifs stables en infrastructures exposées à une volatilité accrue, remettant en cause les rendements attendus et les modèles de financement traditionnels du secteur renouvelable.

Le Canada réforme sa loi sur l’efficacité énergétique pour adapter sa politique aux marchés numériques

Le gouvernement canadien introduit une révision législative majeure de la Loi sur l’efficacité énergétique afin de soutenir sa stratégie nationale et s’aligner sur les réalités du commerce numérique.
en_114027272635540

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.