La Bosnie adopte une loi pour réduire sa dépendance gazière

Une entité bosnienne adopte un texte pour construire un gazoduc vers la Croatie. Cette mesure vise à diversifier l’approvisionnement et à réduire la dépendance au gaz russe, sous l'impulsion remarquée de la diplomatie américaine.

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Une nouvelle législation visant à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz a été adoptée par l’une des deux entités administratives de la Bosnie, marquant une étape notable dans le paysage énergétique du pays. Ce texte prévoit l’établissement d’une interconnexion gazière dans la partie sud, permettant de relier le réseau national à des installations situées en Croatie. La mise en œuvre pratique de ce projet implique la création d’infrastructures spécifiques, dont un gazoduc d’environ 180 kilomètres. Dans un contexte de dépendance historique à une unique source d’importation, cette décision est saluée par plusieurs observateurs internationaux comme un pas majeur vers une plus grande résilience.

Nouvelles perspectives d’approvisionnement

La Bosnie, composée d’une entité serbe et d’une entité croato-bosnienne, présente une organisation institutionnelle complexe qui répartit les compétences énergétiques entre plusieurs niveaux de gouvernement. Cette répartition engendre un besoin constant de coordination pour toute initiative visant à moderniser ou étendre le réseau gazier. Selon des données officielles, près de 3,5 millions d’habitants y résident, avec une consommation annuelle avoisinant 225 millions de mètres cubes de gaz. Les capacités limitées de l’actuel réseau imposent un recours presque exclusif à un acheminement unique, ce qui renforce la vulnérabilité face aux fluctuations de l’offre étrangère.

Le projet validé prévoit près de 160 kilomètres d’infrastructures sur le sol bosnien, tandis qu’une autre portion doit être aménagée en territoire croate. Le financement, estimé à environ 200 millions d’euros, engloberait la construction du tronçon local et la mise en place d’installations techniques adaptées. Une fois opérationnelle, cette nouvelle interconnexion permettra un accès direct au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) installé sur une île en Croatie. Les responsables impliqués dans l’élaboration de ce dossier affirment que cette diversification pourrait réduire la dépendance au gaz provenant de l’est.

Une réorganisation industrielle

D’après divers rapports, la totalité du gaz consommé par la Bosnie transite actuellement par un corridor unique, nommé TurkStream, alimenté par des ressources russes. Cette situation découle d’accords conclus précédemment, qui n’intégraient pas de solutions de rechange pour approvisionner le pays. Des représentants de la délégation américaine en Bosnie ont souligné l’importance stratégique de la nouvelle loi pour la stabilité énergétique, insistant sur la nécessité de limiter une trop forte exposition à une unique source. En parallèle, plusieurs acteurs locaux insistent sur la portée nationale de cette mesure, jugée essentielle pour garantir une répartition plus équilibrée des capacités gazières.

La structure décentralisée du pays prévoit qu’un texte législatif, pour être pleinement validé, doit recueillir l’aval de la partie croato-bosnienne et de la partie serbe, ainsi que celui des organes centraux. La récente adoption du projet à l’échelle de l’entité croato-bosnienne ouvre donc la voie à une ratification par l’ensemble des institutions compétentes. Certains groupes politiques, dont le principal parti croate Hrvatska Demokratska Zajednica (HDZ), avaient initialement proposé la mise en place d’une société dédiée, à dominance croate, pour gérer cet investissement. Après plusieurs négociations, il a été convenu de confier cette responsabilité à la société publique BH Gas, tout en procédant à une réorganisation pour associer davantage les représentants croates.

Coûts et implications techniques

La société publique en question prévoit d’étendre ses compétences, afin d’inclure la gestion de l’interconnexion transfrontalière et de garantir un suivi opérationnel rigoureux. Des analyses techniques initiales mentionnent la nécessité d’équiper le réseau d’installations capables de gérer différents flux de gaz, y compris du gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de sources non russes. Certains spécialistes estiment que cette diversification élargira non seulement les opportunités d’importation, mais qu’elle encouragera aussi l’émergence de tarifs plus compétitifs. Un déploiement progressif des équipements est toutefois prévu, afin d’éviter des surcoûts et de s’adapter aux contraintes géographiques du terrain.

Les observateurs internationaux évoquent la possibilité d’un renforcement plus large des liaisons énergétiques régionales, de manière à intégrer d’autres pays voisins. Ce scénario inclurait potentiellement des interconnexions supplémentaires et une coordination accrue pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement sur tout le territoire balkanique. Plusieurs voix soulignent néanmoins la nécessité d’évaluer minutieusement l’impact environnemental, notamment lors de la pose des nouveaux tronçons de gazoducs. La prise en compte de ces enjeux contribuerait, selon certains analystes, à une mise en place mieux acceptée par les populations concernées.

Les responsables politiques estiment que cette nouvelle configuration permettra aux organes centraux de négocier directement avec la Croatie, renforçant ainsi le cadre légal indispensable à tout accord transfrontalier. Dans un pays où les compétences sont morcelées, l’existence d’une loi commune marque un jalon important pour déployer un réseau énergétique plus robuste. Il reste à déterminer dans quelles mesures les différents acteurs institutionnels soutiendront la suite de ce projet, alors que certains débats internes persistent. Le public et les professionnels du secteur scrutent désormais les prochaines étapes, soucieux de mesurer les retombées concrètes de cette transformation pour l’approvisionnement gazier.

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