Kogas et acheteurs japonais : aucune utilisation de Gazprombank pour les importations de GNL Sakhalin 2

Kogas et plusieurs acheteurs japonais de GNL ont confirmé ne pas utiliser la banque russe Gazprombank, sanctionnée par les États-Unis, pour leurs transactions liées au projet Sakhalin 2, évitant ainsi tout impact sur leurs importations.

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L’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant du projet Sakhalin 2, situé dans l’Extrême-Orient russe, reste stable pour les acteurs majeurs sud-coréens et japonais, malgré les sanctions américaines imposées à Gazprombank, principal intermédiaire financier russe. Les acheteurs concernés, notamment Kogas, JERA, Tohoku Electric, Kyushu Electric et Osaka Gas, ont confirmé qu’ils ne recourent pas à cette institution pour leurs transactions.

Le Korea Gas Corporation (Kogas), principal importateur sud-coréen de GNL, maintient un contrat annuel de 1,5 million de tonnes métriques (mt) en provenance de Sakhalin 2. Un porte-parole de Kogas a indiqué que la société n’avait « aucun lien avec Gazprombank » et qu’elle ne prévoyait pas de perturbations dues aux sanctions américaines.

Du côté japonais, plusieurs grandes entreprises énergétiques ont également affirmé leur indépendance vis-à-vis de Gazprombank. JERA, le plus grand producteur d’électricité du pays, qui importe annuellement 2 millions de mt de GNL depuis Sakhalin 2, a déclaré que ses opérations ne seraient pas affectées par ces restrictions. Des déclarations similaires ont été faites par Tohoku Electric, qui importe 420 000 mt/an, et Kyushu Electric, avec 500 000 mt/an, les deux entreprises ayant cessé d’utiliser Gazprombank pour leurs règlements financiers.

Lors d’une conférence de presse tenue à Tokyo, le président d’Osaka Gas, Masataka Fujiwara, a également confirmé que sa société, importatrice de 200 000 mt/an de GNL Sakhalin 2, ne fait pas appel à la banque russe sanctionnée, assurant ainsi la continuité des approvisionnements.

Une flexibilité maintenue grâce aux licences du Trésor américain

Le Département du Trésor des États-Unis a récemment prolongé des licences permettant certaines transactions énergétiques avec des entités russes sanctionnées. Toutefois, Gazprombank ne figure pas sur la liste des institutions bénéficiant de ces exceptions. Une licence spécifique, valide jusqu’au 28 juin 2025, autorise néanmoins l’importation de pétrole et de GNL issus du projet Sakhalin 2 par le Japon, soulignant l’importance stratégique de ces approvisionnements pour la sécurité énergétique japonaise.

Selon Yoji Muto, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie du Japon, le gouvernement continuera à discuter avec les États-Unis et les autres membres du G7 pour préserver l’accès à ces ressources énergétiques au-delà de cette échéance. « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir un approvisionnement stable au Japon », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse à Tokyo.

Un contexte géopolitique tendu

Les sanctions contre Gazprombank, annoncées par l’administration Biden le 21 novembre, font partie d’une série de mesures visant à isoler la Russie et à soutenir l’Ukraine dans le cadre du conflit en cours. Outre Gazprombank, ces sanctions s’étendent à ses six filiales étrangères et à plusieurs autres institutions financières russes. Bien que ces actions visent principalement à restreindre les capacités financières de la Russie, elles soulèvent des questions sur les conséquences potentielles pour les exportations énergétiques russes, notamment vers l’Asie.

En réponse, les acteurs asiatiques impliqués dans Sakhalin 2 renforcent leurs mesures pour se conformer aux régulations tout en minimisant les perturbations. La capacité totale de production annuelle de GNL de Sakhalin 2, qui s’élève à 9,6 millions de mt, reste majoritairement destinée au marché japonais, assurant ainsi une dépendance cruciale dans le contexte de la transition énergétique mondiale.

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