L’investissement dans les énergies renouvelables bat son plein, grâce à des gestionnaires d’actifs investis pour l’environnement. En effet, cette prise de conscience du risque climatique influence progressivement les entreprises d’énergies fossiles. Ces dernières se tourne ainsi vers des investissements plus propres.
Investissement énergies renouvelables : un domaine clé pour stimuler la croissance
Les grands gestionnaires d’actifs intensifient la pression sur les entreprises pour lutter contre les émissions de CO2. Ils forment l’une des principales forces poussant les sociétés à la transition vers une énergie à faible émission de carbone. Diversification des énergies renouvelables, nouveaux objectifs de réduction d’émissions, les investisseurs ont un rôle crucial dans la politique des entreprises.
Selon BlackRock, les énergies renouvelables et le risque climatique seraient des domaines d’investissement capitaux pour stimuler la future croissance. Le groupe a, par ailleurs, envoyé une lettre à ses clients afin de les aider à réussir cette transition énergétique.
L’investissement doit être multiplié par 7 selon l’AIE
L’Agence internationale de l’énergie (IEA) a publié un rapport afin de souligner les efforts nécessaire pour une transition énergétique mondiale. L’investissement dans les énergies à faible émission de carbone dans les économies en développement doit être multiplié par sept.
Le but : atteindre plus de 1 000 milliards de dollars annuels d’ici 2030, et ainsi faciliter la carboneutralité d’ici 2050. Pour l’IEA, l’avenir climatique dépendra de la capacité des États les moins avancés à réussir leur transition énergétique.
Net Zero Asset Managers initiative pour la carboneutralité en 2050
Net Zero Asset Managers initiative est un groupe international d’investisseurs, dont BlackRock, Vanguard ou encore State Street sont membres. Le but est de soutenir l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 maximum. En effet, la proportion d’actifs sous gestion neutres en carbone devrait augmenter tous les cinq ans pour atteindre les 100%.
Dans le même temps, l’initiative vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. L’initiative rassemble 87 signataires, dont les six plus grandes sociétés d’investissement au monde. Ces derniers comptabilisent un total de 37 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Investissement énergies renouvelables : Chevron et ExxonMobil s’engagent pour le climat
Les actionnaires de Chevron ont soutenu une proposition appelant la firme à réduire de manière considérable ses émissions de Scope 3. Ils préconisent un changement à moyen et long terme. Quant à ExxonMobil, les investisseurs se sont accordés pour faire nommer trois administrateurs par le fonds activiste Engine.
Une pression inégale entre public et privé
Larry Fink, directeur général de BlackRock, s’inquiète, dénonçant un « risque énorme d’arbitrage des marchés des capitaux ». Les sociétés pétrolières et gazières publiques subiraient une pression plus forte pour réduire leurs émissions que les entreprises privées.
De plus, selon lui, il ne faut pas déplacer ces parties de l’économie des institutions publiques vers celles privées. Même pour atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050.
Le marché solaire étasunien en difficulté
Les États-Unis connaissent une inflation des prix record depuis juin 1992. Celle-ci serait liée à l’augmentation des prix des voitures et camions d’occasion, et à d’autres marchés, comme celui des métaux. Le secteur énergétique commence donc à subir les retombées de l’inflation, notamment le marché du solaire.
Une augmentation des coûts du solaire
Les coûts des composants, de la main d’œuvre et du fret impactent violemment les projets d’énergie solaire. Or 60% du coût en dépendent. Les rapides augmentations des prix du polysilicium, de l’acier, du cuivre et de l’aluminium mettent en péril le secteur. Concernant les trackers à axe unique en acier, leur prix pourrait augmenter de 30% en 2021, par rapport à 2020.
Certains développeurs de projets photovoltaïques pourront échapper à la flambée des prix cette année. Mais les prévisions pour 2022 et 2023 s’avèrent difficiles pour le marché de l’énergie solaire. L’investissement dans les énergies renouvelables aux États-Unis pourrait se voir diminuer.
Investissement énergies renouvelables : Une prise de conscience globale
Le producteur de GNL américain, Cheniere Energy, collabore avec opérateurs et institutions universitaires pour contrôler les émissions de carbone. Quantification, surveillance, déclaration et vérification des émissions, pour une production de gaz plus propre.
L’annonce confirme la prise de conscience des producteurs de pétrole et de gaz américains sur leurs performances en matière d’émissions. Les régulateurs, investisseurs et clients créent une pression environnementale notoire.
La fin du projet Keystone XL
Le projet controversé d’oléoduc entre le Canada et les États-Unis est définitivement abandonné. En cause, une promesse de campagne du président Biden, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. TC Energy, responsable du projet, a déploré la décision américaine.
Pourtant, selon les analystes de Wood Mackenzie, l’impact de ce choix sur les producteurs pétroliers canadiens sera probablement faible. Ils expliquent que le projet Keystone XL n’était pas incontournable pour l’industrie canadienne, mais un luxe. La production canadienne aurait été peu différente selon si le projet avait lieu ou non, selon leurs estimations.
Le Bitcoin, victime de la conscience écologique
Le Bitcoin est une monnaie fluctuante, dont la chute de 15% en mai dernier est liée à la cause écologique. L’auteur des faits est Elon Musk, publiant un tweet indigné de la consommation énergétique du minage de la cryptomonnaie. Désormais, l’homme d’affaires n’accepte plus le Bitcoin comme monnaie pour acheter chez Tesla, une annonce qui pèse.
L’argent virtuel légalisé au Salvador
La consommation d’énergie est une problématique importante pour le Bitcoin, mais une lueur d’espoir nait au Salvador. En effet, le pays est sur le point de devenir le premier pays à autoriser le Bitcoin comme monnaie légale. Le président a calmé les préoccupations concernant l’impact environnemental de la cryptomonnaie.
Selon lui, la production d’énergie géothermique peut satisfaire la demande énergétique. Le Salvador étant situé dans une région volcanique, ses deux centrales géothermiques fournissent déjà 27% de son électricité.
La transition énergétique semble en bonne voie, portée par des investisseurs conscients des enjeux énergétiques. La prépondérance de leur rôle au sein des entreprises permet d’envisager la réussite des objectifs de neutralité carbone en 2050.