L’équipe du vice-président guyanien, Bharrat Jagdeo, cherche à maximiser la valeur de ses blocs pétroliers, que ce soit par le biais d’une offre directe ou non. Le modèle à adopter n’a pas encore été choisi. Ainsi, le gouvernement estime qu’il n’est pas nécessaire de réaliser d’études sismiques supplémentaires sur les blocs pétroliers offshore.
Des blocs pétroliers aux enchères
Le vice-président guyanien Bharrat Jagdeo a déclaré que :
« Le prix du pétrole est élevé, et je pense que c’est le bon moment si nous allons aux enchères, donc nous nous orientons vers l’utilisation de l’ensemble des données actuelles, et non vers la génération d’ensembles de données futures. »
De nouvelles zones exploitables
Les zones abandonnées des blocs précédemment attribués feront partie de l’appel d’offres. Un des blocs, le « Bloc C », situé dans les eaux profondes et n’ayant jamais fait l’objet d’une licence d’exploration, sera lui aussi mis aux enchères.
Le bloc C est la zone la plus à l’est et au-dessus du bloc Stabroek. ExxonMobil avait découvert dans ce dernier une quantité de pétrole équivalente à plus de 11 milliards de barils. Les blocs Roraima et Kaieteur sont également proches du bloc C.
Quels potentiels acheteurs ?
M. Jagdeo a déclaré qu’aucune décision n’avait encore été prise quant à savoir s’il fallait autoriser ExxonMobil et d’autres concessionnaires à soumissionner. De fait, Exxonmobil est déjà un acteur dominant au Guyana. Il explique :
« Si vous réduisez le nombre de soumissionnaires, cela peut devenir moins compétitif et une offre plus basse, donc c’est entre ces deux variables que nous devons prendre la décision. »
Guyana : vers une compagnie pétrolière nationale ?
Le gouvernement guyanien envisage de créer une compagnie pétrolière nationale. Il pourrait aussi s’agir d’une compagnie avec des actionnaires passifs. Le Guyana y gagnerait plus d’argent. Elle remporterait aussi une part plus importante dans un nouveau modèle d’accord de partage de la production (PSA).
Le nouvel accord de partenariat public-privé viserait à garantir que le Guyana obtienne un revenu moyen maximal. Pour cela, le partenariat comprendrait notamment des dispositions relatives à une nouvelle participation aux bénéfices. Il s’agira aussi de limiter l’accès aux ressources et à des avantages fiscaux excessifs.
Une stratégie d’investissement délicate
M. Jagdeo a déclaré que le gouvernement guyanien craignait d’investir dans une compagnie pétrolière nationale. Cela pourrait entraîner des pertes de millions de dollars dans des trous secs. Il indique également :
« Nous devons examiner toutes ces questions et déterminer si nous voulons dépenser notre argent dans une entreprise risquée. »
Le Guyana a commencé la production commerciale de pétrole en 2018. Les droits vont à ExxonMobil et ses partenaires, Hess et la China National Overseas Oil Co. Le pays a aussi droit à 50% des bénéfices pétroliers et à 2% des redevances.