Le groupe pétrolier Esso-ExxonMobil a annoncé mardi le redémarrage de la production de sa raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon, qui avait été mise à l’arrêt le 25 mars dernier faute de pétrole brut à raffiner en raison de la grève au terminal pétrolier du Havre contre la réforme des retraites.
« La reconstitution de nos stocks de pétrole brut et la confirmation de la suspension du mouvement au terminal pétrolier du Havre permettent d’avoir la visibilité suffisante pour confirmer les opérations de redémarrage qui ont été lancées cet après-midi », a indiqué à l’AFP la direction du groupe. Le redémarrage de cette raffinerie qui représente à elle seule 20% de la capacité de raffinage en France, lancé « selon un séquençage ordonné des unités », va nécessiter « plusieurs jours avant de rétablir une production normale », a souligné la direction.
La grève y a été reconduite jusqu’à jeudi, journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, mais les grévistes ont accepté la semaine dernière de signer un protocole avec la direction, qui prévoit la sortie de 43 millions de litres de carburants des bacs remplis à ras bord, afin d’approvisionner les stations-service d’Ile-de-France.
Dans la même optique, la raffinerie voisine du groupe TotalEnergies, à Gonfreville-L’Orcher, la plus grande de France, a fait l’objet de réquisitions de salariés de la part du gouvernement et expédie depuis lundi matin des carburants vers l’Ile-de-France. La plupart des départements de la région parisienne voient le tiers de leurs stations-service touchées par des pénuries de super sans plomb.
Cette raffinerie est toutefois la seule dont la production est encore arrêtée en raison de la grève, d’autres raffineries étant affectées par des problèmes techniques ou des opérations de maintenance.