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GNL : Le coût Climatique de l’Expansion Américaine

Le conflit ukrainien et les pressions climatiques ont pour conséquence une augmentation de la production de GNL notamment aux Etats-Unis. Cependant, une production effreinée pourrait avoir un coût environnemental non négligeable.

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L’invasion de l’Ukraine par la Russie impacte la production de GNL américain. Cette dernière augmente face à la volonté européenne de bannir le gaz russe.

Selon les estimations, la production de GNL aux Etats-Unis va continuer d’augmenter. Cela place ainsi les Etats-Unis dans une position confortable pour le développement de projets de GNL.  Les promoteurs américains connaissent un regain d’activité en concluant 19 accords d’approvisionnement. Cela équivaut environ à près de 24 millions de tonnes métrique de GNL/an. Néanmoins, cette production exponentielle doit pousser les dirigeants à réfléchir aux impacts climatiques d’une telle production. Selon les experts, le passage de l’Europe du gaz russe à d’autres sources d’approvisionnement est moins coûteux en terme environnemental. Ils estiment que le gaz russe possède un profil d’émissions plus élevées.

GNL américain : Un équilibre entre profits et protection de l’environnement

Toutefois, le rapport du 9 juin de l’Environmental Integrity Project souligne la crainte de certains experts quant à la négligence environnementale au profit d’un chiffre d’affaires plus élevé. Le gouvernement américain est sous tensions entre les pressions des groupes industriels et celles des autres nations. Ainsi, le rapport analyse que la construction de 25 terminaux de GNL prévus pourrait produire plus de 90 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre par an.

« Les agences gouvernementales qui proposent maintenant d’accélérer les approbations environnementales pour le GNL devraient ralentir et surveiller de près la pollution causée par l’industrie, y compris si ces usines de GNL respectent les limites d’émission dans leurs permis fédéraux du Clean Air Act », a déclaré le Environmental Integrity Project.

Les groupes industriels font pression pour accélérer l’octroi de permis afin de répondre à la demande. En conséquence, si l’offre répond mieux à la demande le prix du gaz diminuera. Le secteur du GNL américain risque ainsi d’être sous tensions. D’une part, ce dernier va s’accroître de manière exponentielle, mais d’autre part, il va devoir répondre aux pressions climatiques. Des chercheurs de l’université du Texas et de la Colorado School of Mines, ont argué à ce sujet :

 » Veiller à ce que les économies développées et en développement soient soutenues tout au long de l’invasion et de ses suites exigera une attention particulière. Le fait que cela doive être accompli dans un contexte d’urgence croissante de l’action climatique souligne l’importance de développer des politiques intégrées qui réduisent les émissions tout en améliorant la sécurité et la résilience énergétiques mondiales. »

Vers une nouvelle dépendance ?

La volonté mondiale de réduire les émissions de carbone peut créer une dépendance à l’égard du GNL. A ce titre, le rapport indique que cette augmentation du GNL peut avoir un effet contraire à celui escompté. Avec le GNL, les dirigeants cherchent à réduire leur empreinte carbone, mais une surproduction pourrait être néfaste pour l’environnement.

Alexandra Shaykevich, co-autrice du rapport, estime que : « Bien qu’il y ait des pressions pour accélérer l’approbation de ces projets de GNL, les régulateurs gouvernementaux devraient être prudents et réfléchis en considérant leurs impacts environnementaux importants. Une augmentation spectaculaire de la dépendance mondiale au GNL pourrait être risquée, du point de vue du climat. »

 

 

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