GNL: La nouvelle Stratégie Allemande

L’Allemagne désire réduire sa dépendance aux gazoducs russes. De nombreux projets émergent pour pallier un manque de terminaux d’imports.

Pendant de nombreuses années, le développement de terminaux de GNL en Allemagne s’est heurté à leur coût. Les gazoducs garantissaient jusqu’alors une solution plus compétitive que les terminaux de GNL. Alors que l’Allemagne dispose d’aucun terminal d’import de GNL, Berlin a récemment déclaré qu’ils constituaient un enjeu crucial.

Une solution sur le court terme pour réduire sa dépendance au gaz russe

Ainsi, l’Allemagne souhaite augmenter sa capacité de GNL pour totalement remplacer le gaz russe d’ici l’été 2024. L’Allemagne importe 142 mmc de gaz en 2021 et le gaz russe représente un tiers de ses approvisionnements.

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Afin de pallier ce manque de capacités pour traiter le GNL, l’Allemagne a ainsi loué 4 unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU). En outre, le gouvernement a affecté 2,94 milliards d’euros à ces unités qui constituent une solution de court terme. Elles sont moins coûteuses mais surtout 2 fois moins longues à construire.

Une première FSRU à Wilhelmshaven

La 1ère FSRU dispose d’une capacité de 7,5 mmc par an, soit 8,5% de la demande allemande en gaz. Il accostera à Wilhelmdhacrn à l’hiver 2022/2023. Le gaz sera par la suite transféré sur le système de transmission de gaz allemand par Niedersachsen Ports GmbH en collaboration avec Uniper qui investit 65 millions d’euros dans le projet.

L’utilisation du GNL contredit les ambitions climatiques allemandes. Ainsi, le projet inclut un terminal pour l’ammoniac, une centrale d’électrolyse pour le transformer en hydrogène renouvelable ainsi qu’une unité de stockage d’hydrogène renouvelable. A long terme, l’objectif est de recevoir de l’hydrogène renouvelable ainsi que du gaz renouvelable.

Wilhelmshaven se positionne comme un centre du GNL en Allemagne

Wilhelmshaven se positionne comme un centre du traitement du GNL en Allemagne. Tree Energy Solutions porte, en partenariat avec E.ON, un projet de terminal GNL appelé AvantHy. Ce projet pourrait coûter des milliards de dollars et devrait être achevé en 2025.

AvantHy s’inscrit dans la continuité du développement par l’entreprise de nouvelles technologies produisant du méthane synthétique à partir d’hydrogène. Le méthane synthétique est plus facile à transporter pour l’entreprise en Europe et produirait ni fuites ni émissions.

Par ailleurs, le méthane synthétique constitue une source d’énergie renouvelable bon marché. Avec un prix de 25$ par MWh, son prix est inférieur à celui du pétrole (70$ par MWh) et du gaz naturel (80$ par MWh). L’objectif de Tree Energy Solutions pour ce projet est de pouvoir traiter des gaz non carbonés comme le méthane d’ici 2027.

Une 2ème FSRU à Schleswig-Holstein

Le 2ème FSRU devrait accoster au site de Brunsbuettel à Schleswig-Holstein au plus tard en 2026. Le FSRU disposera d’une capacité entre 8 et 10 mmc. Le projet sera développé par KfW à hauteur de 50%, par RWE à 10% et par Gasunie à 40%.

L’objectif à long terme est de gérer les livraisons de gaz à basse intensité carbone et d’hydrogène renouvelable.

Un projet de terminal d’import de GNL à Stade

Un autre projet de terminal d’import de GNL serait porté par Hanseatic Energy Hub (HEH). Ce projet est soutenu par Fluxys, Partners Group et Dow. Le terminal, d’une capacité de regazéification de 13,3 mmc par an, serait construit dans un parc industriel de Dow à Stade en Allemagne en 2026. HEH invite les membres du marche à réserver 12 mmc pour le terminal.

Le projet fait suite à la décision des Etats-Unis d’exporter 15 mmc de GNL à l’Union Européenne après la crise ukrainienne. Il pourrait ainsi permettre aux Etats-Unis de réaliser leur objectif d’exporter 50 mmc de gaz naturel par an en Europe d’ici 2030. Dans tous les cas, une décision d’investissement est prévue à la fin de l’année.

Outre ces projets, les villes de Hambourg et de Rostock ont également été citées comme des localisations potentielles pour des FSRU.

 

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