GazelEnergie fait cette annonce suite à la décision du gouvernement concernant la fermeture des dernières centrales à charbon françaises. Le groupe vient d’adresser son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à l’État. En tout, 219 postes seront supprimés.
GazelEnergie supprime 219 postes suite aux annonces gouvernementales
Après plus de six mois de négociations entre les syndicats et la direction, la décision est tombée. Le poids lourd de l’énergie supprimera plus de 200 emplois, dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold et 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine). Les autres suppressions concernent les derniers postes sur les anciennes tranches charbon d’Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines), à l’arrêt depuis 2014.
Le groupe vient d’adresser son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à l’État.
« La décision du gouvernement engendre la mise en place d’un plan de réorganisation conduisant à la suppression de 219 postes » déclare le groupe le 15 mars.
À partir de 2022, la France fermera ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Sont également concernés les sites de Cordemais (Loire-Atlantique) et du Havre.
« L’arrêt des centrales à charbon à la suite d’une décision gouvernementale a des conséquences sociales que GazelEnergie souhaite accompagner avec volonté. Nous tenons à nous assurer que chaque salarié concerné dispose des moyens pour rebondir » rassure Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergieil, ajoutant que « l’entreprise poursuit sa décarbonation ».
Des projets de réindustrialisation des anciennes centrales
Produire de la chaleur renouvelable sur le site de Saint-Avold
Malgré tout, GazelEnergie espère que son PSE sera approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dirrecte). Ainsi, un plan social pourra être mis en place. À Saint-Avold. Il concernera l’ensemble des 87 emplois et vise des départs volontaires.
La centrale, quant à elle, cessera son activité en mars 2022.
L’exploitant de la centrale souhaite y développer une plate-forme accueillant des industriels consommateurs de services verts. Un projet de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse verra aussi le jour, via le plan France Relance.
Par ailleurs, GazelEnergie a décidé d’installer dès 2023 une unité de production d’hydrogène avec 80 emplois à la clé.
Développer l’unité biomasse de la centrale de Gardanne
À la centrale de Gardanne, le plan portera sur 98 suppressions de postes, mélange de départs volontaires et contraints. L’unité biomasse du site, à l’arrêt, devrait redémarrer après une série de travaux et de tests à chaud.
Selon GazelEnergie, l’unité représente environ 80 emplois directs. Le groupe indique également y avoir déjà investi plus de 300millions EUR€ et parle d’un potentiel de 400 emplois indirects.
Trois autres projets liés à cette activité sont à l’étude : une scierie, la récupération de la chaleur pour alimenter un réseau de chaleur, et la production d’hydrogène vert et de e-méthanol par électrolyse et captage de CO2. Pour un potentiel de 45 à 70 emplois directs.
Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu’à trois ans, pris en charge par l’entreprise et l’État.