G7: Décision controversée sur les investissements dans le gaz

Le G7 a pris une décision controversée en soutenant les investissements dans le gaz, suscitant des critiques des militants écologistes et alimentant le débat sur son impact sur les objectifs climatiques mondiaux.
G7 investissements gaz

Les pays du Groupe des Sept (G7) ont récemment pris une décision controversée concernant leur position sur les investissements dans le gaz, une décision qui a suscité des critiques de la part des militants écologistes. Malgré les préoccupations concernant l’impact sur les objectifs climatiques, les dirigeants du G7 ont considéré le soutien aux investissements dans le gaz comme une mesure “temporaire” visant à réduire leur dépendance à l’égard de l’énergie russe. Cependant, cette décision a déclenché un débat sur les dommages potentiels qu’elle pourrait causer aux efforts mondiaux en matière de climat.

Vers une réduction de la dépendance énergétique russe : Le G7 soutient les investissements gaziers

Lors de la réunion des ministres du climat du G7 qui s’est tenue en avril, un accord a été conclu reconnaissant que les investissements dans le gaz pourraient aider à pallier les déficits du marché causés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les perturbations ultérieures sur les marchés mondiaux de l’énergie. Malgré quelques désaccords entre le Japon et les pays européens, les ministres ont convenu de l’opportunité des investissements dans le gaz dans ces circonstances exceptionnelles.

Néanmoins, lors du récent sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, la déclaration des dirigeants a modifié le langage pour inclure à nouveau les investissements dans le gaz. Il a été affirmé que l’accélération de la réduction de la dépendance à l’égard de l’énergie russe rendait nécessaire l’inclusion d’investissements dans le gaz. Les dirigeants ont souligné le rôle que peuvent jouer les livraisons accrues de gaz naturel liquéfié (GNL), reconnaissant l’opportunité d’investir dans le secteur pour faire face aux éventuelles pénuries sur les marchés du gaz résultant de la crise.

La déclaration des dirigeants du G7 a décrit le soutien aux investissements dans le gaz comme une mesure temporaire en réponse à la nécessité urgente de réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe. Cependant, elle n’a pas précisé la durée de cette mesure temporaire. Le document a souligné que de tels investissements devraient être alignés sur les objectifs climatiques et intégrés dans le développement d’un hydrogène à faible teneur en carbone et renouvelable.

Critiques et soutien : Le G7 divise sur les investissements dans le gaz

Défendant la position du G7, des responsables du gouvernement allemand ont soutenu que des investissements dans le gaz étaient nécessaires pour réduire la dépendance au gaz russe et trouver des alternatives appropriées. Ils ont souligné l’importance de construire de nouvelles centrales électriques au gaz de manière à ce qu’elles puissent fonctionner ultérieurement avec de l’hydrogène vert.

Le G7 s’est engagé à atteindre l’objectif d’émissions nettes nulles d’ici 2050 et à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Les responsables du gouvernement allemand ont souligné leur engagement envers ces objectifs et ont mentionné que toute augmentation de la consommation de charbon ou de gaz nécessiterait une réduction correspondante des émissions de CO2 à l’avenir.

Les critiques affirment que la décision du G7 crée une échappatoire pour de nouveaux investissements dans le gaz fossile, exploitant le conflit militaire russe en Ukraine comme excuse. Max Lawson, responsable de la politique d’inégalité chez Oxfam, a critiqué le G7 pour ne pas contribuer équitablement à la réalisation des objectifs climatiques et pour tenter de rejeter la responsabilité sur les autres.

La décision du G7 d’inclure le soutien aux investissements dans le gaz dans leur communication a déclenché un débat houleux. Alors que certains soutiennent qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe, d’autres expriment des inquiétudes quant à ses effets potentiellement néfastes sur les objectifs climatiques.

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