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Fukushima : Tepco accélère le retrait des réservoirs d’eau pour stocker les débris radioactifs

Tepco a entamé le démantèlement des réservoirs d’eau traitée sur le site de Fukushima Daiichi. L’objectif est de libérer de l’espace pour le stockage des débris radioactifs encore présents dans les réacteurs, une étape clé dans le processus de démantèlement de la centrale.

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Depuis le début du mois de février, Tokyo Electric Power Company (Tepco) a engagé une nouvelle phase dans le long processus de démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L’opérateur japonais a débuté la déconstruction des immenses réservoirs d’eau traitée qui encombrent le site afin de dégager de l’espace pour la gestion des débris nucléaires encore présents dans les réacteurs accidentés.

Une nécessité pour la récupération des débris nucléaires

À ce jour, près de 1,3 million de tonnes d’eau traitée par le Système avancé de traitement des liquides (ALPS) sont stockées sur le site dans plus d’un millier de réservoirs. Cette eau, issue des précipitations, des nappes souterraines et du refroidissement des réacteurs, occupe une grande partie de la centrale. « Aujourd’hui, il n’y a plus de terrain libre à Fukushima Daiichi », a déclaré Naoki Maeshiro, chef de projet chez Tepco.

L’entreprise doit cependant faire place nette pour le stockage sécurisé des quelque 880 tonnes de débris radioactifs encore prisonniers des réacteurs 1, 2 et 3, endommagés par la catastrophe de mars 2011. Le retrait des réservoirs d’eau est donc une condition essentielle pour avancer dans le programme de démantèlement de la centrale.

Des opérations complexes sous haute surveillance

Le processus de démantèlement des réservoirs soudés est une première pour Tepco, bien que l’entreprise ait déjà procédé à la suppression d’autres contenants d’eau. La libération de l’espace nécessaire devrait être finalisée d’ici mars 2026. Une fois les zones dégagées, l’opérateur prévoit d’y aménager des installations de stockage pour les matériaux hautement radioactifs extraits des réacteurs.

Pour minimiser les risques, Tepco a développé un bras télescopique permettant d’extraire ces débris à distance. Ce dispositif, testé sur un réacteur non endommagé, doit garantir la sécurité des opérations en limitant l’exposition des employés aux radiations. Les premiers essais ont déjà permis de prélever un échantillon de 0,7 gramme de combustible fondu, actuellement en cours d’analyse dans un laboratoire près de Tokyo.

Vers une extraction à grande échelle d’ici 2030

L’analyse de cet échantillon doit permettre de mieux comprendre la structure chimique et le niveau de radioactivité des débris. Ces données sont essentielles pour déterminer la méthode d’extraction la plus adaptée : récupération en milieu humide ou à sec. Un second prélèvement est prévu entre mars et avril afin de compléter ces recherches.

L’objectif affiché par Tepco est de lancer une extraction à plus grande échelle d’ici 2030. Selon l’opérateur, le démantèlement total de la centrale pourrait s’étendre sur une période de trente à quarante ans. En attendant, chaque avancée dans la récupération des débris nucléaires représente une étape décisive dans la gestion du site de Fukushima Daiichi.

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