France: La Banque de France durcit la politique d’exclusion des énergies fossiles

La Banque de France exclura de ses portefeuilles les entreprises qui développent de nouveaux projets d'extraction d'énergies fossiles d'ici fin 2024 dans le cadre de sa stratégie d'investissement responsable axée sur le climat, ce qui a été salué par l'ONG Reclaim Finance.

La Banque de France a annoncé jeudi qu’elle exclura de ses portefeuilles d’ici fin 2024 « toute entreprise développant de nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles », une décision saluée par l’ONG Reclaim Finance.

« Depuis son lancement en 2018, la stratégie d’investissement responsable de la Banque de France a eu l’ambition de toujours renforcer ses engagements pour le climat et d’élargir la portée », a souligné le secrétaire général adjoint finances et investissement socialement responsable (ISR) Alexandre Gautier, en marge de la présentation du rapport annuel 2022 d’investissement responsable de la Banque de France.

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La politique d’exclusion pour les énergies fossiles consistait jusqu’à présent en une sortie totale du charbon et un renforcement des critères d’exclusion sur les hydrocarbures d’ici fin 2024. La banque centrale envoie « un signal fort à tous les acteurs financiers », a salué l’ONG Reclaim Finance dans un communiqué. La Banque de France a également annoncé sa participation cette année au « premier exercice de publication coordonné des banques centrales de l’Eurosystème sur des indicateurs harmonisés d’impact climatique », ainsi qu’au développement de stress tests (tests de résistance) climatiques conjointement avec l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Elle a engagé depuis 2018 une démarche d’investisseur responsable, adoptant une charte puis une stratégie en trois axes portant sur le climat, les enjeux plus largement environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et son engagement auprès des entreprises dont elle est actionnaire.

Baisse prévue des prix de l’énergie en 2024, malgré une hausse globale

En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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