Le géant américain des hydrocarbures ExxonMobil est repassé dans le vert au troisième trimestre, dégageant un bénéfice net de 6,8 milliards de dollars à la faveur du rebond des prix du pétrole et du gaz.
ExxonMobil enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 60%
Le chiffre d’affaires de l’entreprise a bondi de 60% pour atteindre 73,8 milliards de dollars sur la période. Il a été en grande partie tiré par la hausse des cours de l’énergie, la production mondiale du groupe étant restée à peu près au même niveau qu’au troisième trimestre 2020, à environ 3,7 millions de barils par jour.
« La demande revient assez fortement, et nous savons que l’offre a été entravée par le manque de revenus du secteur (pendant la pandémie) », a souligné le PDG du groupe, Darren Woods, dans une interview sur CNBC.
Les entreprises avaient en effet drastiquement revu à la baisse leurs investissements quand les cours de l’énergie ont chuté au début de la pandémie.
Réduction de la dette de $4 milliards
Les activités de raffinage ont, elles, profité surtout de marges plus élevées, mais aussi de volumes plus importants. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs à Wall Street, le bénéfice s’est élevé à 1,58 dollar contre 1,56 dollar attendus.
La trésorerie dégagée par les activités du groupe au courant du trimestre a permis de verser les dividendes prévus aux actionnaires et de réduire la dette de 4 milliards de dollars.
ExxonMobil prévoit d’augmenter encore les retours aux actionnaires à travers un programme de rachat d’actions de 10 milliards de dollars devant commencer en 2022 et durer un à deux ans.
Darren Woods a souligné dans le communiqué que les « solides rendements générés » par ses activités lui fournissent à court terme des flux de trésorerie « pour financer des opportunités à faible émission de carbone ».
Le conseil d’administration doit finaliser les plans d’investissement le mois prochain
« Nous prévoyons de multiplier par quatre le niveau des dépenses dans les solutions énergétiques à faibles émissions (de carbone) par rapport au plan précédent, en ajoutant des projets à fort rendement et en apportant des investissements initiaux dans des projets (…) nécessitant un soutien politique supplémentaire », a indiqué Darren Woods.
Lors d’une audition au Congrès américain jeudi, à laquelle il participait, plusieurs parlementaires démocrates ont douté de la sincérité des efforts annoncés par les géants pétroliers pour réduire leurs émissions.
« Le vrai défi est de trouver l’équilibre entre continuer à répondre aux besoins des sociétés du monde entier avec le système énergétique d’aujourd’hui, un système sur lequel des milliards de personnes comptent, tandis que la société essaie d’évoluer vers une réduction des émissions de carbone », a-t-il souligné vendredi sur CNBC.
L’action du groupe prenait 1% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
