L’Europe et son marché de gaz naturel étaient à l’honneur lors d’une conférence le 23 novembre 2021 sur la mondialisation du marché européen. Un panel d’experts a notamment montré la forte volatilité du marché résultant de son intégration mondiale.
L’Europe est un marché mondialisé
Le marché européen du gaz naturel est intégré dans le marché mondial des carburants. Ainsi, des variations en Asie ou aux États-Unis ont une influence directe sur le marché en Europe.
Le marché doit alors prendre en compte l’influence d’une combinaison complexe de facteurs. Que ce soit la production mondiale de gaz et d’autres carburants ou la demande mondiale de ces mêmes carburants.
L’Europe exposée à la volatilité
Par conséquent, le marché est exposé à une grande volatilité. Celle-ci s’explique par des variations brutales de la demande. Ces variations peuvent être dues à des fluctuations de demandes, mais aussi à des fluctuations d’offres sur les autres marchés.
Par exemple, un hiver rigoureux en Asie va impliquer une forte demande de carburants, même en Europe. La crise suivant la pandémie mondiale a mis en lumière cette volatilité. Notamment par un choc de la demande en 2020 et une forte reprise en 2021. Reprise sous tension, en raison d’une offre insuffisante de carburants pour la période.
La situation n’est pas uniquement liée à cette crise et le marché européen tend vers une volatilité croissante. Cela implique une forte réactivité des acteurs. Néanmoins, l’offre n’a pas une réactivité immédiate et nécessite un temps d’adaptation.
L’avenir du marché européen
Le constat de l’interconnexion et de la forte volatilité du marché européen mène à la réflexion. Les experts doivent prendre en compte différents facteurs.
La rigueur de l’hiver fait augmenter la consommation de gaz européen, or celle-ci n’est pas prévisible. L’arrivée des énergies renouvelables diminue quant à elle la consommation de gaz. Mais la vitesse d’intégration de ces énergies n’est pas prévisible non plus.
Il faut également prendre en compte les variations de prix des autres carburants qui influencent les choix de consommation. Alors qu’on pourrait penser que la solution réside dans un repli européen. Franco Magnani, chef de la valorisation des actions d’Eni, conclut cette conférence en affirmant que les solutions doivent tirer parti du marché et non s’y opposer.