Lors de la semaine s’achevant au 29 mars, les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont connu une hausse inattendue de 3,2 millions de barils, défiant les prévisions d’une baisse. Ces stocks atteignent désormais 451,4 millions de barils. Cette augmentation contraste avec la chute significative des stocks d’essence, qui ont diminué de 4,3 millions de barils, surpassant les attentes et reflétant une demande soutenue. La légère baisse du taux de fonctionnement des raffineries à 88,6% explique en partie cette hausse des réserves de brut non transformé.
Les dynamiques du marché pétrolier expliquées
Le maintien du taux d’utilisation des raffineries et une augmentation des importations ont contribué à l’augmentation modeste des stocks de brut, selon l’analyste Matt Smith de Kpler. Parallèlement, un rebond notable de la demande d’essence a entraîné une réduction des stocks de carburants, allant à l’encontre des prévisions d’analystes qui anticipaient une hausse. Cette dynamique a stimulé la hausse des prix du pétrole en séance, le Brent atteignant son plus haut niveau depuis octobre.
Implications pour les prix du pétrole
La réaction du marché a été immédiate, avec une hausse des cours du pétrole suite à l’annonce. Le Brent pour livraison en juin a grimpé de 0,76% à 89,60 dollars, tandis que le WTI pour mai a vu une augmentation de 0,69% à 85,74 dollars. Cette tendance haussière souligne l’impact significatif des niveaux de stocks sur les prix du pétrole, dans un contexte de demande robuste d’essence aux États-Unis.
La production de pétrole brut aux États-Unis est restée stable à 13,1 millions de barils par jour, reflétant une forte capacité de production. Les livraisons de produits raffinés, quant à elles, ont connu une augmentation de 1,4% sur quatre semaines par rapport à l’année précédente, témoignant d’une consommation énergétique dynamique. Cette hausse de la demande, particulièrement pour l’essence, joue un rôle clé dans l’évolution des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.