Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi une nouvelle baisse de la TVA sur l’électricité. Il plafonnera celle-ci à5% afin de limiter limpact de l’inflation record alimentée par la guerre en Ukraine.
“Voilà un an, nous avons baissé la TVA sur l’électricité de 21 à 10%. Lors du prochain Conseil des ministres, nous la réduirons de 10 à 5% pour continuer de protéger les citoyens face aux effets de la guerre”, a déclaré le Premier ministre Pedro Sanchez à la Chambre des députés, sans préciser combien de temps cette mesure serait en vigueur.
De nouvelles mesures anti-inflation
Le gouvernement de gauche espagnol, qui avait adopté fin mars un paquet de mesures anti-inflation d’une durée de trois mois, doit en adopter d’autres samedi lors d’un Conseil des ministres extraordinaire afin d’atténuer les effets de la hausse des prix, qui a atteint 8,7% sur un an au mois de mai.
L’exécutif n’a pas précisé la nature des autres mesures. Mais plusieurs pistes ressortent, notamment chez le parti de gauche radical Podemos, allié du Parti socialiste au sein de la coalition au pouvoir.
La ministre du Travail Yolanda Diaz a ainsi proposé une réduction de 50% du prix des abonnements de transport en commun et l’octroi d’un chèque de 300 euros pour les personnes les plus affectées par la crise. Selon elle, cette proposition se base “sur le modèle” français.
“L’inflation frappe durement les familles (…) Le gouvernement a agi rapidement et de manière décisive, mais cela ne suffit plus désormais. Nous devons renforcer les mesures de protection face à la crise internationale”, a plaidé la ministre communiste sur Twitter.
Un impôt extraordinaire pour financer les mesures ?
Pour financer ces mesures, plusieurs ministres ont également évoqué l’instauration d’un impôt extraordinaire sur les grandes entreprises énergétiques, dont les bénéfices ont fortement augmenté l’an dernier, comme l’ont fait d’autres pays européens ces derniers mois.
Il s’agirait d’une mesure de “justice” mais il faut voir “de quelle manière nous pouvons le faire au mieux”, a précisé mardi la ministre socialiste du Budget Maria Jesus Montero, en évoquant une mise en œuvre lors du prochain exercice budgétaire, soit début 2023.
Madrid a adopté plusieurs paquets de mesures depuis l’été dernier pour tenter de contenir l’inflation. Le dernier et le plus important, adopté fin mars et d’un montant de six milliards d’euros, comprenait des subventions sur les carburants en vigueur jusqu’à fin juin mais qui doivent être prolongées.