Égypte : hausse des importations de fioul face aux prix élevés du GNL

L'Égypte se tourne vers le fioul pour satisfaire ses besoins énergétiques, alors que les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) restent élevés. Cette stratégie d’optimisation reflète des changements dans la demande intérieure et les contraintes économiques globales.

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L’Égypte, confrontée à des prix élevés pour le gaz naturel liquéfié (GNL), intensifie ses achats de fioul pour répondre à la demande énergétique nationale. Cette décision, motivée par des considérations économiques, intervient alors que les prix du GNL sur les marchés européens et internationaux restent supérieurs à ceux des alternatives telles que le fioul.

Les données récentes montrent que le marqueur DES pour le GNL en Europe du Nord-Ouest, pour janvier, a été évalué à 549,08 dollars par tonne métrique équivalent pétrole, tandis que le prix du fioul à 1 % pour la même période s’établissait à 413,25 dollars par tonne. Cet écart de 135,83 dollars par tonne entre les deux carburants souligne l’attractivité croissante du fioul comme solution énergétique de substitution.

Une baisse de la demande domestique de GNL

Les analystes notent une diminution de la demande de GNL en Égypte, attribuée à des besoins réduits pour le chauffage domestique et industriel. Par ailleurs, des secteurs comme les fertilisants et la pétrochimie ont ralenti leur consommation. Cette tendance s’explique également par une disponibilité limitée de gaz produit localement, poussant le pays à privilégier ses exportations de GNL tout en adoptant le fioul pour la production énergétique intérieure.

En 2024, l’Égypte a importé un total de 2,19 millions de tonnes de GNL réparties sur 32 cargaisons. Cependant, seulement 11 cargaisons ont été livrées jusqu’à présent au quatrième trimestre, et certaines d’entre elles pourraient être annulées. Pour décembre, trois cargaisons en provenance des États-Unis sont attendues, totalisant 220 000 tonnes.

Optimisation et substitution énergétique

Selon Mehrun Etebari, directeur chez Commodity Insights, l’Égypte a renforcé l’utilisation du fioul dans la production d’électricité pour économiser le gaz destiné à l’exportation. Cette tendance, amorcée en 2021, s’est renforcée avec l’envolée des prix spot du GNL. Néanmoins, le retour d’un écart de prix favorable au fioul a conduit à une reprise de cette substitution en 2024.

Des sources du secteur confirment que les récentes annulations de cargaisons de GNL reflètent une stratégie d’optimisation énergétique. « L’Égypte achète du fioul plutôt que du gaz, car il est non seulement moins cher, mais aussi mieux adapté à la situation actuelle », explique un analyste spécialisé dans le commerce du GNL.

Un marché européen en tension

L’Égypte n’est pas le seul pays à augmenter sa consommation de fioul. En Europe, la demande en fioul à haute teneur en soufre (HSFO) reste soutenue, malgré des prévisions de ralentissement en fin d’année. Le port de Rotterdam a ainsi rapporté que les ventes de HSFO ont dépassé celles de fioul à faible teneur en soufre (VLSFO) pour la première fois depuis l’entrée en vigueur des normes IMO 2020.

Les prix du fioul en Méditerranée ont également été affectés par des perturbations dans plusieurs raffineries, notamment en Turquie et en Arabie Saoudite, ce qui a contribué à une hausse des écarts de prix (crack spreads) sur les marchés à terme. Ces tensions devraient se poursuivre, renforcées par des discussions sur de possibles réductions de production par l’OPEP.

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