EDF demande l’autorisation de l’ASN pour démarrer l’EPR de Flamanville

EDF sollicite l'ASN pour lancer l'EPR de Flamanville, un projet complexe dont les coûts ont quadruplé et qui a accumulé douze ans de retard. L'autorisation de divergence est attendue pour enclencher la production.

Partager:

EPR de Flamanville

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

EDF a officiellement déposé une demande auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour autoriser la première divergence de l’EPR (European Pressurized Reactor) de Flamanville, une étape déterminante pour le démarrage de ce réacteur de nouvelle génération. L’entreprise a achevé en mai 2024 le chargement de 60 000 crayons de combustible nucléaire dans la cuve du réacteur, un processus qui s’est poursuivi avec des essais à froid jusqu’en juillet, suivis d’essais à chaud où la pression du réacteur a été portée à 155 bars et la température à 303 degrés.
Ces tests s’inscrivent dans la dernière ligne droite d’un projet entamé il y a dix-sept ans et qui a connu une série de problèmes techniques, tels que des fissures dans le béton de la dalle et des défauts de soudure dans l’enceinte de confinement. Ces difficultés techniques ont non seulement retardé la mise en service du réacteur de douze ans par rapport au calendrier initial de 2012, mais ont également quadruplé le budget, passant de 3,3 milliards d’euros à 13,2 milliards d’euros. La Cour des Comptes, en 2020, avait estimé que le coût total du projet, y compris les surcoûts de financement, pourrait atteindre 19 milliards d’euros.

Défis techniques et financiers : Une gestion sous pression

L’EPR de Flamanville, situé dans le département de la Manche, est prévu pour être le quatrième réacteur de ce type installé dans le monde et le plus puissant de France avec une capacité de 1 600 MW. Ce projet de longue haleine a soulevé de nombreux défis de gestion et de supervision. EDF affirme qu’aucune évolution de planning n’est prévue à ce jour pour le raccordement au réseau électrique, également appelé « couplage », et vise une production des premiers électrons d’ici le 21 septembre 2024.
Lorsque le réacteur atteindra sa pleine capacité, il pourra alimenter environ trois millions de foyers français. EDF espère atteindre cette pleine production avant la fin de l’année, bien que le réacteur soit déjà prévu pour fonctionner à 25% de sa capacité lors de sa mise en service initiale. Le démarrage de l’EPR de Flamanville revêt une importance stratégique alors que la France cherche à revitaliser sa filière nucléaire. Le gouvernement a commandé six nouveaux réacteurs EPR2, avec huit supplémentaires en option, un signe fort de sa volonté de soutenir cette technologie malgré les retards et les surcoûts observés.

Symbolique et implication pour la filière nucléaire

Ce projet de Flamanville arrive à un moment clé pour la politique énergétique française. Les derniers réacteurs nucléaires mis en service en France étaient ceux de Chooz en 2000 et de Civaux en 2002. Le démarrage de l’EPR de Flamanville, bien qu’initié bien avant la décision récente du gouvernement de relancer le nucléaire, prend une dimension hautement symbolique pour l’avenir de la filière. EDF a l’opportunité de démontrer que les difficultés techniques rencontrées sur ce projet peuvent être surmontées et d’établir un précédent positif pour les futurs EPR2.
L’ASN, quant à elle, joue un rôle clé en garantissant que le réacteur respecte toutes les normes de sécurité avant de donner son aval pour la mise en service. Cette vigilance est d’autant plus cruciale compte tenu des antécédents du projet. Pour EDF, l’enjeu est de taille : il s’agit de restaurer la confiance dans sa capacité à gérer des projets de cette envergure tout en respectant les contraintes de sûreté et de coûts.

Impact sur la stratégie énergétique et industrielle

L’entrée en service de l’EPR de Flamanville aura des implications notables pour l’industrie nucléaire française et pour EDF, qui reste entièrement détenue par l’État. La capacité à respecter les délais et les coûts pour ce réacteur influencera la perception de la faisabilité des futurs projets nucléaires, en particulier dans un marché énergétique européen en pleine mutation. L’évolution de ce projet pourrait également servir de référence pour d’autres nations envisageant de moderniser ou de renforcer leurs capacités nucléaires.
Les professionnels du secteur surveillent de près les développements autour de l’EPR de Flamanville. Sa mise en service pourrait soit renforcer la position de la technologie EPR sur la scène internationale, soit, en cas de nouveaux retards ou de difficultés, soulever des questions sur la viabilité économique de ces réacteurs de nouvelle génération. Le déroulement des prochains mois sera donc déterminant pour EDF et la filière nucléaire française.

La Banque asiatique de développement ouvre ses financements au nucléaire civil

La Banque asiatique de développement a modifié sa politique énergétique pour permettre le financement de projets nucléaires civils dans les pays membres en développement de la région Asie-Pacifique.

First Hydrogen lance un projet sur les combustibles pour réacteurs nucléaires modulaires à sels fondus

First Hydrogen démarre des recherches avec l’Université de l’Alberta pour identifier des mélanges de sels fondus simulant les combustibles nucléaires destinés aux prototypes de petits réacteurs modulaires.

Framatome livre ses premiers assemblages de combustible nucléaire pour Barakah

Framatome a achevé la fabrication des premiers assemblages de combustible nucléaire destinés à la centrale de Barakah, marquant une étape clé dans l’accord de fourniture signé avec l’Emirates Nuclear Energy Company en juillet.
en_114025251125540

Le Royaume-Uni engage une refonte radicale de sa régulation nucléaire

Un rapport commandé par le gouvernement britannique propose 47 mesures pour simplifier la régulation nucléaire, réduire les coûts de démantèlement et accélérer la livraison des projets civils et militaires.

Le deuxième réacteur de Zhangzhou injecte ses premiers kilowattheures sur le réseau

Le réacteur Hualong One de la centrale nucléaire de Zhangzhou a été raccordé au réseau, marquant une étape majeure dans le déploiement du programme nucléaire civil chinois en cours d’expansion.

Rosatom obtient l’autorisation de produire des composants de SMR en impression 3D

Le groupe nucléaire public russe Rosatom a validé la fabrication additive de pièces pour ses petits réacteurs modulaires, marquant une première industrielle pour l’équipement des centrales SMR RITM-200.
en_11402411138540

Maritime Fusion lève $4.5mn pour alimenter les navires grâce à l’énergie de fusion

La start-up californienne Maritime Fusion, soutenue par Y Combinator et Trucks VC, mise sur une approche décentralisée de la fusion pour conquérir le marché maritime et les applications hors réseau.

Bayridge Resources acquiert 51 % du projet d’uranium de Baker Lake au Nunavut

Bayridge Resources sécurise une participation majoritaire dans un projet d’uranium avancé au Canada, renforçant ainsi sa présence stratégique dans une région géologiquement prometteuse.

Plus de 15 000 tonnes de béton recyclé de Sizewell A réinjectées à Sizewell C

Un volume important de béton issu du démantèlement de la centrale nucléaire Sizewell A est transféré pour soutenir les fondations du projet Sizewell C, dans le cadre d’un accord entre acteurs du nucléaire britannique.
en_1140221140540

KEPCO et ENEC renforcent leur alliance autour du nucléaire et de l’intelligence artificielle

Le groupe coréen KEPCO et la société émiratie ENEC ont signé deux protocoles d’accord visant à étendre leur coopération dans le nucléaire civil, l’intelligence artificielle et les technologies numériques à destination de nouveaux marchés internationaux.

L’armée américaine sélectionne neuf sites pour accueillir ses futurs microréacteurs nucléaires

Le programme Janus prévoit le déploiement progressif de microcentrales nucléaires sur neuf bases militaires pour renforcer l’autonomie énergétique des installations critiques du Département de l’armée des États-Unis.

NexGen entame les audiences fédérales finales pour le projet nucléaire Rook I

NexGen Energy a ouvert les audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire pour l’approbation finale de son projet d’uranium Rook I, après plus de six années de processus réglementaire.
en_11402020201139540

Nouveau revers pour TEPCO à Kashiwazaki-Kariwa à 48h d’un feu vert politique crucial

Un incident de gestion de documents de sécurité à la centrale nucléaire relance les doutes sur TEPCO alors qu’une décision décisive sur le redémarrage des réacteurs 6 et 7 est attendue à Niigata.

Washington scelle un accord nucléaire civil avec Riyad sous haute tension politique

Un accord initial de coopération nucléaire civile a été signé entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, suscitant des appels du Congrès américain à des garanties strictes pour éviter une course à l’armement au Moyen-Orient.

CGN active Zhaoyuan pour contourner les restrictions américaines et sécuriser ses réacteurs Hualong One

Le lancement du chantier nucléaire de Zhaoyuan ancre le modèle Hualong One dans l’intérieur chinois, illustrant la stratégie de normalisation réglementaire de Pékin face aux restrictions technologiques occidentales.
en_114019191132540

TRISO-X lance la construction verticale de son usine de combustible nucléaire avancé au Tennessee

TRISO-X entame la construction hors-sol de la première installation dédiée à la fabrication de combustible pour petits réacteurs modulaires aux États-Unis, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement du Xe-100.

La Russie livre un banc d’essai clé pour l’avancement du projet ITER

Le premier banc d’essai russe destiné au réacteur expérimental ITER a été livré sur le site en France, marquant une étape majeure dans la collaboration internationale sur la fusion nucléaire.

Le concept nucléaire d’Allseas pourrait injecter EUR130bn dans l’économie néerlandaise d’ici 2050

Un rapport stratégique révèle le potentiel industriel et énergétique du petit réacteur modulaire offshore développé par Allseas, qui pourrait créer jusqu’à 40 000 emplois et réduire les investissements dans le réseau électrique.
en_114019191133540

Le Japon autorise un redémarrage partiel de la centrale nucléaire Kashiwazaki-Kariwa

Le gouverneur de Niigata s’apprête à donner son feu vert au redémarrage d’un réacteur de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, inactive depuis l’accident de Fukushima, relançant ainsi un actif stratégique pour le secteur énergétique japonais.

Aecon s’associe à Norsk Kjernekraft pour développer des réacteurs SMR en Norvège

Le Canadien Aecon et le développeur privé Norsk Kjernekraft ont signé un accord stratégique visant le déploiement de réacteurs modulaires compacts BWRX-300 sur plusieurs sites potentiels en Norvège.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.