EDF commence l’arrêt des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes pour vérification d’éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours après la détection de défauts dans une autre centrale de même modèle.
EDF arrête les deux réacteurs de Chooz après ceux de Civaux
« Par mesure de précaution, EDF a pris la décision d’arrêter les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz afin de procéder à titre préventif » à des contrôles sur le circuit d’injection de sécurité, un circuit de refroidissement de sauvegarde utilisé en cas d’accident, indique un communiqué de l’électricien public français.
Cette décision s’accompagne de la prolongation de l’arrêt des deux réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne), décidée après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries du circuit d’injection de sécurité dans ses deux réacteurs.
Même technologie qu’à Civaux
À Civaux, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de la détection des défauts. La décision de vérifier les circuits de secours de Chooz vient du fait que les deux réacteurs de cette centrale sont de même technologie que ceux de Civaux, dite de « palier N4 », la dernière génération.
Par conséquent, le réacteur numéro 2 de Chooz sera mis à l’arrêt ce jeudi 16 décembre 2021. Le réacteur numéro 1 sera, quant à lui, mis à l’arrêt samedi 18 décembre 2021.
Perte de production de 1 TWh
Au total, la fermeture des quatre réacteurs va entraîner une perte de production électrique d’environ 1 TWh sur la fin de l’année 2021, précise EDF. Par comparaison, en 2019, les centrales nucléaires françaises avaient produit 380 TWh.
Par ailleurs, de l’ordre de 30% des réacteurs français étaient à l’arrêt fin novembre 2021, pour maintenance ou autre.
L’électricien prévient également d’une perturbation probable de sa rentabilité, avec son estimation de bénéfice d’exploitation Ebitda comprise désormais entre 17,5 et 18 milliards d’euros. Alors qu’il tablait jusqu’à présent sur un Ebidta supérieur à 17,7 milliards.