Le déploiement de l’hydrogène aujourd’hui semble majoritairement mené par la technique d’électrolyse. Néanmoins, des chercheurs mettent en garde sur les biais d’un trop grand investissement dans une seule direction.
Déploiement de l’hydrogène: éviter la voie unique
L’électrolyse est la technique la plus connue pour produire de l’hydrogène. Elle vise à produire de l’hydrogène vert à l’aide d’énergies renouvelables.
Cette méthode est très populaire, notamment parce qu’elle émet peu de carbone. Ainsi, elle fait l’objet de nombreuses subventions gouvernementales et d’investissements de la part d’industriels.
Néanmoins, un trop grand engouement pour une technologie en particulier diminue les subventions pour de nouvelles technologies. Ce qui réduit les chances d’en trouver, alors que celles-ci pourraient être plus efficaces.
Manquer de nouvelles technologies
L’hydrogène est une technologie récente. Ainsi, les experts préconisent de ne pas se précipiter sur les technologies d’exploitation connues. En effet, il se peut que la technologie pour produire de l’hydrogène en 2050 n’est pas été encore découverte. Le fait que l’électrolyse cristallise une part importante des investissements n’est pas une bonne chose d’après certains chercheurs.
D’autant que d’autres pistes que l’électrolyse existent. Heliogen et Bloom Energy développe par exemple la production d’hydrogène directement grâce à l’énergie solaire. Les deux partenaires ont l’espoir de développer une technologie 45% plus efficace que l’électrolyse.
D’autres méthodes telles que le reformage de méthane à vapeur sont plus économiques que l’électrolyse. En Caroline du Sud au 1er décembre 2021, l’électrolyse PEM a un coût de $4,448/kg alors que le reformage a un coût de $1,41/kg. Bien que cette technique permettrait de déployer de l’hydrogène moins carboné, elle reste toutefois plus polluante que l’électrolyse.