Le démantèlement nucléaire en Suède continue
Accord signé pour le démantèlement nucléaire des centrales d’Oskarshamn et de Barsebäck
Fortum et Uniper Suède ont signé un accord sur un projet de démantèlement des centrales nucléaires d’Oskarshamn et de Barsebäck en Suède. Fortum s’est vu attribuer l’accord dans le cadre d’un appel d’offres concurrentiel.
Uniper réalise le démantèlement nucléaire à grande échelle de quatre unités dans le cadre d’un programme commun, révèle NS Energy. Le projet de démantèlement nucléaire qui vient d’être attribué comprend le démantèlement des systèmes auxiliaires des turbines, des systèmes d’alimentation en eau et des réchauffeurs des séparateurs d’humidité. Les travaux seront effectués dans deux centrales et quatre unités au total en Suède : Les unités 1 et 2 d’Oskarshamn et les unités 1 et 2 de Barsebäck. La durée de l’accord est d’environ un an, et les travaux devraient être achevés à l’été 2021.
Le démantèlement nucléaire, un marché en croissance
Le démantèlement nucléaire est une activité en pleine croissance et Fortum a maintenant obtenu des contrats en Suède et en Finlande.
« Notre expertise dans les technologies et méthodes de démantèlement nucléaire conventionnelles, associée à 40 ans d’expérience dans l’industrie nucléaire, nous permet de fournir des solutions et des services responsables, rentables et fiables pour les projets de démantèlement nucléaire », déclare Anni Jaarinen, responsable du démantèlement et des déchets.
« C’est le premier projet de démantèlement nucléaire pour nous en Suède et nous sommes ravis de contribuer au démantèlement des centrales nucléaires d’Oskarshamn et de Barsebäck et nous nous réjouissons de la coopération avec Uniper Suède », poursuit Sergey Ilyukhin, chef de projet.
Le démantèlement nucléaire des centrales d’Oskarshamn et de Barsebäck
Le déroulement du démantèlement
L’Uniper a déclaré que la démolition radiologique des réacteurs fermés sera réalisée dans le cadre d’un programme commun et coordonné pendant la période 2020-2028, rapporte le Nuclear Engineering International Magazine. La stratégie de démolition radiologique consiste d’abord à retirer les déchets les plus radioactifs – principalement les réservoirs des réacteurs et leur contenu, ce qui a déjà commencé. Un examen systématique de l’ensemble de la centrale suivra, au cours duquel les différentes parties seront démantelées selon un calendrier synchronisé et partagé.
Le prochain grand travail concerne le démantèlement des turbines. Plus précisément, les systèmes auxiliaires des turbines, les systèmes d’alimentation en eau et les séparateurs d’humidité seront démantelés par Fortum. Les travaux commenceront à Oskarshamn en août et se termineront à Barsebäck au printemps 2021.
En 2018, Uniper a décidé d’une stratégie commune à long terme pour le démantèlement et la démolition de tous les réacteurs de Barsebäck Kraft (BKAB) et des deux réacteurs qui ont été fermés à Oskarshamn (OKG). Uniper dirige et gère ce projet.
« Avec un portefeuille commun, nous pouvons tirer parti de toutes les compétences et de l’expérience que nous avons – notamment en Allemagne où Uniper a déjà installé des centrales nucléaires. Jusqu’à présent, le projet a dépassé les attentes, et nous disposons de bonnes marges, tant en termes de calendrier que de financement », a déclaré Johan Svenningsson, PDG d’Uniper Suède.
Une fois le démantèlement fini
Lorsque le démantèlement conventionnel est terminé, le terrain sera une zone de friche et aura le même niveau de radiation que la campagne environnante. Le niveau de rayonnement naturel est très faible en Scanie. Uniper est propriétaire de la parcelle et décidera plus tard de l’utilisation du terrain. Par exemple, l’infrastructure liée à la centrale est adaptée à la production d’électricité.
Uniper a communiqué que sa mission est de démanteler et de préparer le terrain pour l’état final de la zone de friche industrielle.
Le coût du démantèlement nucléaire d’Oskarshamn et de Barsebäck
Le coût du démantèlement de quatre réacteurs s’élève à environ 10 milliards de couronnes suédoises (environ 950 000 euros) et est financé par le Nuclear Waste Fund, le fond autofinancé des compagnies d’électricité nucléaire. L’argent sera utilisé pour gérer le combustible nucléaire usagé et pour financer le démantèlement et la démolition des centrales.