Les cours du pétrole cédaient du terrain jeudi sous la pression d’une hausse inattendue des stocks américains et de la volonté de Téhéran de reprendre les négociations sur le nucléaire, rendant plus probable un retour à moyen terme de ses barils sur le marché.
Le cours du pétrole en légère baisse ce jeudi 28 octobre 2021
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 0,79% par rapport à la clôture de mercredi, à 83,91 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois abandonnait 0,77% à 82,02 dollars.
« Les investisseurs commencent à prendre en compte la perspective d’un retour de l’offre de pétrole iranien sur le marché », relève Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.
Téhéran était prêt à « entamer les négociations avant la fin du mois de novembre »
Le vice-ministre iranien Ali Baghéri a annoncé mercredi sur Twitter que Téhéran était prêt à « entamer les négociations avant la fin du mois de novembre », à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec le négociateur européen Enrique Mora.
Suspendues depuis juin, ces négociations ont pour objectif de sauver l’accord conclu en 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. En 2017, dernière année pleine avant le retrait des Etats-Unis de l’accord, l’Iran produisait près de 4 millions de barils par jour.
L’an dernier, la République islamique produisait moins de 2 millions de barils par jour, selon des données compilées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Les réserves de brut américain remontent
« Outre l’augmentation potentielle des approvisionnements en provenance d’Iran, les stocks de pétrole américains commencent à se reconstituer », note M. Razaqzada.
Les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont grimpé de 4,3 millions de barils durant la semaine achevée le 22 octobre selon les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA). C’est deux fois plus que ce que les analystes attendaient.
Les investisseurs surveillaient également les foyers de Covid-19, susceptibles d’entrainer de nouvelles mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes et de limiter la consommation d’or noir.