Corée du Sud: Séoul se désengage du Pétrole Russe

La Corée du Sud se détourne du pétrole russe et se tourne vers celui du Moyen-Orient.

La Corée du Sud réduit ses importations de brut en provenance de Russie. Le troisième plus grand importateur de brut d’Asie réceptionnait une unique cargaison Aframax en mai. Ainsi, le pays est sur la bonne voie pour éliminer totalement les achats de pétrole russe avant la fin 2022.

Réduction des importations russes

La Corée du Sud, en mai, n’importait que 695.859 barils depuis la Russie. Ce chiffre représente une baisse de 84,3% comparé aux 4,44 millions de barils importés un an plus tôt. Ainsi, les expéditions de mai marquent les plus faibles importations mensuelles de brut russe depuis novembre 2006.

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La Corée du Sud finira par suspendre les importations de pétrole brut depuis la Russie. De nombreuses sociétés souhaitent éviter les complications commerciales, logistiques, juridiques et financières, pouvant nuire à la réputation de l’entreprise. Toutefois, il existe encore des approvisionnements russes en brut liés à des contrats à terme trimestriels et semestriels.

Faible dépendance aux importations russes

En mai, les importations globales de pétrole brut de la Corée du Sud diminuent de 1,8% en glissement annuel. Elles s’établissent, ainsi, à 79,51 millions de barils, soit 2,56 millions de barils par jour. Néanmoins, les principaux raffineurs coréens ne s’inquiètent pas outre mesure de l’arrêt des importations de brut provenant de l’Extrême-Orient russe.

Le pétrole russe représentait, généralement, moins de 5% à 6% de la consommation totale de la Corée du Sud. Parallèlement, les raffineurs coréens bénéficient de marges de craquage record et les producteurs de distillats moyens enregistrent de solides recettes. Cependant, l’augmentation des prix au détail du diesel et de l’essence freine les ventes nationales de carburant automobile.

Un contexte favorable

En Corée du Sud, les raffineurs souhaitent répondre aux fortes marges de raffinage asiatiques. Ils cherchent, également, à augmenter la production de diesel destiné à l’exportation dans un contexte de pénurie mondiale. Les raffineurs du Moyen-Orient se concentrent, principalement, sur les exportations de produits pétroliers à destination de l’Europe.

Parallèlement, les exportations de la Chine demeurent limitées. Ainsi, de nombreux importateurs de carburants de transports dépendent fortement de la Corée du Sud. Il s’agit, notamment, d’importateurs d’Asie du Sud-Est et d’Océanie.

Augmentation des capacités de raffinage

En Corée du Sud, les raffineurs traitaient 83,53 millions de barils, soit 2,78 millions de b/j de brut en avril. Il s’agit d’une hausse de 8,72% par rapport aux 77,2 millions de barils de l’année précédente. Ainsi, ces données représentent une augmentation continue pour le neuvième mois consécutif.

Les raffineurs sud-coréens maintiennent les importations de brut léger des États-Unis et renforcent les expéditions depuis le Moyen-Orient. Séoul, sollicitait récemment Abu Dhabi pour obtenir un approvisionnement stable en pétrole brut. Les expéditions de la zone saoudo-koweïtienne bondissent de 33% en glissement annuel.

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