Chypre et Israël sont actuellement engagés dans des discussions concernant la construction d’un pipeline qui relierait leurs champs de gaz offshore respectifs, comme l’a révélé George Papanastasiou, le ministre de l’Énergie de Chypre, lundi.
Un pipeline Chypre-Israël : une solution en 18 mois selon Papanastasiou
Cependant, Papanastasiou semble minimiser les chances du pipeline « EastMed » proposé, qui transporterait le gaz de la Méditerranée orientale vers l’Europe continentale. À la place, il suggère la création d’un corridor maritime à partir d’un hub à Chypre, permettant le transport de gaz liquéfié.
Papanastasiou souligne que l’objectif principal est de parvenir à une production d’électricité à faible coût, en se concentrant sur l’approvisionnement en gaz naturel de la région. Après avoir informé un parti d’opposition sur les plans énergétiques de la nouvelle administration, Papanastasiou a annoncé aux journalistes qu’un atelier avec les acteurs de l’industrie est prévu à Chypre le 29 mai. Il a également révélé que la construction d’une usine de liquéfaction prendrait environ 2,5 ans, tandis qu’un pipeline reliant Chypre et Israël nécessiterait environ 18 mois.
Les négociations se poursuivent : l’avenir du gaz naturel dans la région en jeu
Depuis une décennie, des plans pour la construction d’un pipeline de 2 000 kilomètres (1 243 miles) visant à transporter le gaz de la Méditerranée orientale vers l’Europe sont en discussion. Le projet avait le potentiel de recevoir un financement partiel de l’Union européenne. Cependant, l’initiative a connu un revers au début de l’année 2022, lorsque les États-Unis ont retiré leur soutien précédent, invoquant des coûts élevés et des délais de construction prolongés comme motifs de leur décision.
Papanastasiou propose une solution alternative, suggérant qu’au lieu d’un pipeline traditionnel, une connexion entre Israël et l’Europe pourrait être établie via Chypre. Ce « corridor » permettrait le transport de gaz liquéfié et pourrait potentiellement servir de pipeline virtuel. Papanastasiou insiste sur le fait que le gaz liquéfié pourrait être expédié de Chypre vers n’importe quel marché, y compris l’Asie.
Bien que les perspectives du pipeline « EastMed » puissent s’être estompées, les négociations en cours entre Chypre et Israël témoignent de l’engagement à explorer des alternatives viables pour le transport efficace du gaz naturel de la région de la Méditerranée orientale. Alors que les discussions se poursuivent et que les parties prenantes se réunissent pour l’atelier à venir, l’accent est mis sur la réalisation d’une production d’électricité rentable tout en exploitant le potentiel du transport de gaz liquéfié.