Systovi, fondée en 2008 à Carquefou, annonce sa liquidation judiciaire. L’entreprise, affectée par le dumping chinois, n’a pu résister à l’impact de politiques protectionnistes inefficaces à court terme. Les tentatives réglementaires en Europe n’ont pas suivi le rythme nécessaire pour soutenir Systovi face à cette concurrence déloyale.
Impact du plan solaire français
En réaction, la France a récemment intensifié ses efforts pour soutenir le secteur solaire local. Le plan annoncé vise à doubler la capacité de production d’énergie solaire d’ici 2030. Cette stratégie inclut la construction de deux nouvelles usines, espérant pallier le manque d’industrialisation et réduire la dépendance aux importations asiatiques.
Réactions sectorielles et gouvernementales
Daniel Bour, président d’Enerplan, souligne les défis de dépendre exclusivement de composants importés dans un marché instable. Le gouvernement, par la voix du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, réaffirme son engagement à réduire cette dépendance en augmentant la production nationale de panneaux solaires.
Perspectives et implications pour l’avenir
Cette cessation d’activité soulève des questions sur la viabilité des petites et moyennes entreprises du secteur en France. L’objectif ajusté du gouvernement de parvenir à une capacité de 100 GW d’énergie solaire d’ici 2035 reflète une ambition renouvelée mais aussi la nécessité d’une action rapide et efficace.
Conséquences pour les employés et l’industrie
Paul Toulouse, directeur général de Systovi, exprime son désarroi face à cette fermeture. Le gouvernement surveille de près la situation des 87 employés et l’avenir des actifs de l’entreprise, dans un effort de minimiser l’impact social de cette transition industrielle.
La fermeture de Systovi met en lumière les défis complexes du secteur solaire français, confronté à des forces globales et des politiques internes. Elle appelle à une réflexion approfondie sur les mesures nécessaires pour protéger et revitaliser l’industrie solaire nationale.