Chine: Quels Objectifs pour la COP26?

La Chine est appelée par le président de la COP26 à poursuivre ses engagements pour le climat « avec plus d’urgence ».|La Chine est appelée par le président de la COP26 à poursuivre ses engagements pour le climat « avec plus d’urgence ».

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

La Chine est appelée par le président de la COP26 à poursuivre ses engagements pour le climat « avec plus d’urgence ». L’objectif du pays d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060 exige une feuille de route claire et des détails sur la stratégie adoptée, pour l’instant non diffusés. Le cabinet d’étude Wood Mackenzie analyse les points essentiels de la politique chinoise, en vue de la COP26.

 

La Chine veut atteindre la neutralité carbone pour 2060

Le premier pays émetteur de carbone a annoncé il y a un an qu’il visait la neutralité carbone, d’ici à 2060. Le président Xi Jinping n’a pourtant pas exposé les détails de cet objectif, alors que la Chine est au cœur de la problématique climatique. La COP26 qui se tiendra à Glasgow en novembre 2021 dépendra surtout des ambitions et réalisations chinoises.

C’est pourquoi le président de la conférence, Alok Sharma, souligne le caractère urgent de la poursuite des engagements climatique. Et la nécessité d’annoncer une feuille de route détaillée.

 

Des objectifs plus précis attendus

La Chine annonce vouloir atteindre un pic d’émissions de carbone d’ici à 2030, et la neutralité carbone d’ici à 2060. Or, le pays n’a pas dévoilé de plan stratégique pour ce faire. Wood Mackenzie qualifie « d’étape critique » la soumission d’une feuille de route détaillée avant novembre.

Il s’agirait de concrétiser les ambitions chinoises. Notamment, définir des objectifs clés pour toutes les provinces et tous les secteurs de l’économie. Mais également expliciter la stratégie pour changer la production et la distribution d’énergie, à l’heure où l’électrification est essentielle.

Selon Wood Mackenzie, le pays devra développer les technologies de capture, utilisation et stockage du CO2, et de l’hydrogène vert. Afin de décarboner les secteurs industriel et des transports.

 

La flexibilité au nom du retard de développement

Xi Jinping est décidé à tracer sa propre voie vers la neutralité carbone : il estime avoir besoin de flexibilité pour atteindre les objectifs climatiques à long terme. Pour lui, ce sont aux pays développés d’investir le plus, raison pour laquelle il s’est ajouté une marge de 10 ans pour le net zéro.

Pour atteindre le pic de carbone d’ici à 2030, la Chine investit massivement dans les énergies renouvelables et l’électrification des transports. Mais entre les préoccupations concernant la sécurité énergétique et les récentes pénuries d’électricité, l’électricité au charbon poursuit son développement.

De fait, l’interdiction des nouvelles centrales au charbon semble peu probable avant 2025, le plan quinquennal ayant réaffirmé son soutien à cette industrie. La Chine fait face à un double défi de sécurité énergétique et de croissance économique. Voilà qui l’incitera à toujours faire preuve de flexibilité et de nuance pour atteindre ses objectifs.

 

Pour une tarification carbone, mais mondiale

La Chine a lancé en juillet 2021 son système d’échange des quotas d’émissions de carbone (ETS), gage de sa bonne volonté pour le climat. Mais celui-ci présente des lacunes. D’abord, parce qu’il ne concerne que le secteur de l’électricité, qui représente 40% des émissions carbone de la Chine.

Mais également parce que le prix de la tonne de carbone est trop bas, fixé à 7,7$/tCO2. Cela représente à peine 0,5% des coûts de production annuels d’une centrale au charbon. Wood Mackenzie préconise d’augmenter le prix à 109€/tCO2 ; à titre comparatif, les prix de référence des quotas de carbone européens (EU ETS) ont dépassé fin août les 60€/tCO2.

Cependant, la Chine a exprimé son soutien à l’article 6 de l’Accord de Paris, qui vise un marché mondial du carbone. Le pays s’oppose seulement au mécanisme d’ajustement des frontières carbone de l’UE, étant son premier partenaire commercial.

 

Impossible transition sans la Chine

Pour la Chine, les pays développés doivent multiplier les investissements pour répondre aux objectifs climatique, chez eux et à l’extérieur. De cette manière, le pays compte bien bénéficier des avantages économiques.

En effet, la Chine domine la fourniture et la transformation de la plupart des matières premières nécessaires aux batteries et autres technologies zéro carbone. Ainsi, elle fabrique déjà les trois quarts des batteries lithium-ion produites dans le monde, la moitié des véhicules électriques et près de 70% des panneaux solaires.

 

Vers un leadership sur le changement climatique ?

Malgré des objectifs peu définis, la Chine veut s’attribuer la place de leader mondial dans la lutte contre le changement climatique. Alors que les États-Unis, présidés par Donald Trump, avaient laissé ce rôle de côté. Face à Joe Biden, la donne change et la Chine devra redoubler d’efforts pour construire une véritable position de leader.

Pour Wood Mackenzie, cela pourrait encourager des politiques chinoises plus audacieuses en matière de carbone et de technologie. Quoi qu’il en soit, cette bataille du plus écologique ne peut qu’avoir une influence positive sur la COP26.

L’Afrique vise la transformation locale pour peser dans l’économie énergétique mondiale

Des opportunités émergent pour les pays africains de passer de l’extraction à la fabrication industrielle dans les chaînes de valeur des technologies énergétiques, alors que les discussions du G20 de 2025 mettent en lumière ces enjeux.

La capacité mondiale en énergies renouvelables devrait doubler d’ici 2030, dominée par le solaire

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la capacité mondiale de production renouvelable pourrait plus que doubler d’ici 2030, portée par l’essor du solaire photovoltaïque malgré les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et les politiques changeantes.

L’Algérie engage 60 milliards $ pour renforcer sa stratégie énergétique d’ici 2029

L’Algérie prévoit d’allouer 60 milliards $ à ses projets énergétiques d’ici 2029, majoritairement orientés vers l’amont pétrolier et gazier, tout en développant la pétrochimie, les renouvelables et les ressources non conventionnelles.
en_114071088540

Des entreprises saoudiennes lancent 500 MW de projets énergétiques en Syrie

Al-Harfi et SCLCO ont signé des accords avec les autorités syriennes pour développer des capacités solaires et éoliennes, dans un contexte de rapprochement énergétique entre Riyad et Damas.

Les exportations chinoises de technologies propres atteignent 20 milliards $ en août

La Chine a établi un record d’exportations de technologies propres en août, dopée par la hausse des ventes de véhicules électriques et de batteries, avec plus de la moitié de la croissance provenant des marchés hors OCDE.

Une frappe ukrainienne prive 5 400 foyers d’électricité dans la région de Belgorod

Une attaque nocturne sur le réseau électrique de Belgorod a coupé l’alimentation pour des milliers d’habitants, selon les autorités locales russes, malgré une reprise partielle des services dès le lendemain matin.
en_114061061540

L’Académie des sciences alerte sur les risques économiques liés à la géoingénierie solaire

L’Académie des sciences appelle à un accord international pour interdire la modification du rayonnement solaire, évoquant des risques majeurs pour la stabilité climatique et les économies mondiales.

Thaïlande et Japon renforcent leurs achats de brut américain dans un contexte de tensions géopolitiques

Face aux risques liés aux approvisionnements du Moyen-Orient, les raffineurs thaïlandais et japonais se tournent vers le brut américain, soutenus par des incitations tarifaires et des stratégies alignées avec les discussions commerciales bilatérales.

Le shutdown fédéral menace les délais de permis et les projets énergétiques aux États-Unis

L’arrêt des services fédéraux américains perturbe l’ensemble de la chaîne décisionnelle pour les projets énergétiques et miniers, avec des risques accrus de retards administratifs et d’absence de données critiques.
en_114051063540

Macron appelle l’Europe à agir contre la flotte fantôme russe après une saisie au large

La France a intercepté un pétrolier lié à des exportations russes, incitant Emmanuel Macron à appeler à une réponse européenne coordonnée pour entraver les navires contournant les sanctions sur le pétrole.

Les agences de l’énergie aux États-Unis préparent le gel de leurs activités

Face à l’éventualité d’une fermeture du gouvernement fédéral, plusieurs agences américaines de l’énergie organisent la suspension de leurs services et la mise au chômage technique de milliers d’employés.

EMBER: le Chili pourrait économiser $15mn par an en réduisant ses pertes d’énergie renouvelable

Un rapport révèle l’impact économique des pertes d’énergies renouvelables au Chili, indiquant qu’une baisse de 1% des curtailments générerait $15mn d’économies annuelles.
en_11403102029540

Le Danemark augmente la sécurité énergétique après des survols de drones non identifiés

Face à une menace croissante sur ses infrastructures, le Danemark élève son niveau d'alerte énergétique, en réponse à une série de survols de drones non identifiés et au contexte géopolitique tendu.

France : Lecornu écarte un gel du solaire et de l’éolien

Le Premier ministre a rejeté les rumeurs évoquant un moratoire sur les renouvelables, alors que la publication de la prochaine feuille de route énergétique suscite des tensions dans le secteur.

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran réactivées, pression accrue sur les échanges

L’activation du mécanisme de snapback rétablit l’ensemble des sanctions de l’ONU contre l’Iran, impactant directement les secteurs de l’armement, de la finance et du commerce maritime international.
en_1140280935540

Koweït ajoute 14 GW de capacité électrique d’ici 2031 pour éviter les pénuries

Le Koweït prévoit de développer 14,05 GW de nouvelles capacités électriques d’ici 2031 afin de répondre à la demande croissante et limiter les coupures planifiées, accentuées par les températures extrêmes et les retards de maintenance.

Ignite Power rejoint le programme Pro Energia+ de 270 millions $ en Mozambique

Le partenariat avec le programme Pro Energia+ financé par la Banque mondiale vise à étendre l’accès à l’électricité au Mozambique en ciblant les communautés rurales à travers un mécanisme de financement basé sur les résultats.

Bruxelles impose un nouveau système de redevances pour le contrôle des marchés énergétiques

La Commission européenne renforce le financement d'ACER via une nouvelle grille tarifaire appliquée aux entités déclarantes, visant à soutenir une surveillance accrue des transactions sur les marchés de gros de l’énergie.
en_1140250948540

L’Union européenne intensifie sa coopération énergétique avec le Groenland

Le commissaire Dan Jørgensen est en visite au Groenland pour renforcer les liens énergétiques avec l’Union européenne, dans un contexte de doublement envisagé des fonds européens pour la période 2028-2034.

EDF face à 460 milliards € d’investissements, la Cour des comptes alerte l’État

La Cour des comptes appelle à clarifier le financement d’EDF, confronté à un programme d’investissement de 460 milliards EUR d’ici 2040, alors que l’entreprise publique doit lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.