Bulgarie : la Crise Politique se poursuit

Les ministres bulgares des Affaires étrangères et de l'énergie démissionnent après que leur parti (ITN) a quitté la coalition gouvernementale la semaine dernière. Une situation qui aggrave la crise de la coalition et susceptible d'accentuer les problèmes d'approvisionnement énergétiques de la Bulgarie.
Bulgarie

La ministre des affaires étrangères, Teodora Genchovska et le ministre de l’énergie, Alexander Nikolov, ont annoncé leur démission du gouvernement de coalition. Les deux ministres, issus du parti populiste ITN, ont remis leur démission la semaine dernière, après que leur parti a quitté la fameuse coalition.

La sortie du parti ITN de la coalition du Premier ministre bulgare

La coalition avait été constituée mi-décembre après une année marquée par de nombreux mois d’impasse.

Le parti ITN a quitté la coalition de quatre partis, en citant un désaccord sur des politiques. Notamment, sur la position de la Bulgarie concernant la candidature de la Macédoine du Nord à l’Union européenne. Ainsi que sur la législation politique de lutte contre la corruption.

Aussi, le Premier ministre, Kiril Petkov, incapable de compter sur l’aide des partis d’opposition cherche une autre issue pour maintenir ce gouvernement de coalition.

À cet effet, il a déclaré qu’il tenterait d’obtenir le soutien parlementaire d’un gouvernement minoritaire. Pour cela, ce dernier espère obtenir le soutien d’au moins 12 parlementaires d’ITN et éviter de nouvelles élections dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine. Mais aussi, par la très haute inflation jamais connue depuis 14 ans.

À ce jour, cinq législateurs d’ITN ainsi que le ministre des Sports ont déclaré qu’ils quitteraient le parti. Ils considèrent que la politique du parti entrave les efforts du gouvernement pour mettre fin aux accords sujets à la corruption.

En outre, les partis d’opposition et ITN pourraient aussi tenter de former un nouveau gouvernement avec ce parlement.

L’approvisionnement énergétique menacé

La Bulgarie, particulièrement dépendante des importations de gaz russe, se tourne aujourd’hui vers un fournisseur américain.

Les autorités bulgares ont cependant une nouvelle perspective. Ils sont actuellement en discussion avec un fournisseur américain afin de sécuriser la fourniture à long terme de gaz naturel. Une décision intervenant après que Gazprom est interrompu ses livraisons par défaut de paiement en roubles.

Toutefois, aucun contrat en ce jour n’a été formellement signé.

Par ailleurs, le parti d’opposition GERB de Boïko Borissov (l’ancien chef de gouvernement conservateur), a fait savoir qu’il prévoyait de déclencher un vote de défiance contre le gouvernement.

Dans cet article :

Articles qui pourraient vous intéresser

Nord Stream: le Danemark va remonter un objet qualifié de “suspect”

Le Danemark a invité Nord Stream à participer à la récupération d’un objet cylindrique repéré près du gazoduc saboté Nord Stream 2. Cette découverte intervient près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, dont la responsabilité reste encore mystérieuse.

Transport en mer: l’EU adopte de nouvelles règles de décarbonisation

L’EU donne un signal fort pour la décarbonation du secteur maritime avec l’adoption de règles contraignantes sur les émissions de gaz à effet de serre des navires de plus de 5 000 tonnes. Cette décision historique incitera les compagnies et les ports à investir dans des technologies propres.

Force de Sibérie 2: un accord avec la Chine “avant la fin de l’année”?

Le vice-Premier ministre russe en charge de l’Energie s’est exprimé sur l’avancement des négociations entre Gazprom et CNPC pour le projet de gazoduc Force de Sibérie 2. Bien que le président russe ait déclaré que tous les accords avaient été conclus, le calendrier du projet reste flou et le côté chinois semble moins enthousiaste.

Zaporijjia: la sûreté de la centrale nucléaire dans un état “précaire”

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) a alerté sur la situation précaire de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. Le risque d’accident nucléaire majeur est réel et nécessite une intervention urgente des autorités compétentes pour assurer la protection de la sécurité nucléaire.

Abonnez-vous gratuitement ou pour 1€/semaine en illimité (sans engagement)