La Turquie a annoncé la fin de la crise du transport du brut russe liée au plafonnement du prix et ayant provoqué la semaine dernière un embouteillage des tankers dans ses détroits.
“Nous sommes satisfaits de voir que les entretiens avec nos interlocuteurs ont donné lieu (…) à la poursuite du commerce maritime dans son cours habituel”, a annoncé dans un communiqué la Direction des affaires maritimes, organisme public qui dépend du ministère turc des Transports.
Depuis mercredi, une vingtaine de navires pétroliers attendaient, en mer Noire, de pouvoir emprunter les détroits du Bosphore et les Dardanelles, sous contrôle turc.
“22 des 26 tankers qui attendaient à cause de la non-présentation d’une lettre d’assurance ont fourni ce document. Le passage de 19 d’entre eux a été accompli. Il reste seulement quatre navires qui doivent présenter une lettre d’assurance”, a ajouté la Direction.
L’embouteillage avait apparu à la suite d’un mécanisme de plafonnement des prix approuvé par l’UE, le G7 et l’Australie, qui prévoit que seul le brut vendu à 60 dollars maximum le baril pourra continuer à être livré, et qu’au-delà, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l’assurance.
Conformément à cette décision, la Turquie exige depuis début décembre des navires désirant emprunter ses détroits de présenter “une assurance protection et indemnisation”.
Les autorités turques ont travaillé avec des diplomates européens et des assureurs pour arriver à un accord qui pourrait convenir à toutes les parties.
L’embouteillage dans les détroits turcs a cependant eu peu d’impact sur le marché mondial du pétrole, la plupart des pays occidentaux n’achetant plus du brut russe.
Selon une analyse de Bloomberg, la Bulgarie a été le seul pays européen à avoir importé le mois dernier du pétrole russe.
Les tankers russes se dirigent désormais vers les marchés asiatiques en empruntant le Canal de Suez, selon la même analyse.