Le gestionnaire d’actifs canadien Brookfield a annoncé la finalisation de l’acquisition de Neoen, un leader français des énergies renouvelables. Après avoir pris une participation majoritaire de 53,12% dans le capital de Neoen en décembre 2024, Brookfield a lancé une offre publique d’achat (OPA) obligatoire en janvier 2025, permettant ainsi de porter sa participation à 97,73%. Cette acquisition lui permet désormais de demander le retrait de l’action de la Bourse de Paris, une décision qui pourrait marquer une réorganisation stratégique de l’entreprise.
Acquisition et retrait de la Bourse de Paris
La transaction a été finalisée le 13 mars 2025 et a permis à Brookfield d’atteindre une part de 97,73% du capital de Neoen. Dans le cadre de cette opération, l’indemnisation des actionnaires restants se fera au prix de 39,85 euros par action, le même montant que celui proposé lors de l’OPA. Neoen, auparavant cotée à la Bourse de Paris et faisant partie de l’indice SBF 120, se trouve désormais sous contrôle majoritaire de Brookfield, qui a pris des mesures pour retirer l’action de la Bourse. Cette étape s’inscrit dans un processus visant à renforcer la gestion et la structure de l’entreprise à l’échelle internationale.
Stratégie de croissance internationale de Neoen
Fondée en 2008, Neoen est aujourd’hui un acteur incontournable dans le secteur des énergies renouvelables, avec des projets en France, en Australie, en Finlande et au Mexique. L’entreprise possède une capacité de production totale de 8,9 gigawatts, répartie entre des projets de solaire, d’éolien et de stockage d’énergie. En tant que principal concurrent des grands groupes énergétiques mondiaux, Neoen continue d’investir dans l’extension de ses capacités de production et la diversification de ses sources d’énergie. L’entreprise s’affirme ainsi comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale.
Résultats financiers et pression sur la rentabilité
Malgré une forte dynamique de croissance en termes de capacités installées, Neoen a vu son bénéfice net chuter de 87% en 2024, à seulement 19 millions d’euros. Cette baisse significative est liée à une hausse des coûts d’endettement, impactant la rentabilité de l’entreprise. Cependant, son chiffre d’affaires a progressé de 2%, atteignant 533,1 millions d’euros, porté par les secteurs de l’éolien et du solaire, qui ont respectivement généré 229,4 millions d’euros et 207,7 millions d’euros. Ces résultats mettent en lumière les défis auxquels Neoen est confronté dans un environnement économique marqué par la hausse des taux d’intérêt et les coûts croissants liés au financement de ses projets.
