BHP se retire des Marchés du Pétrole et du Gaz

BHP cède ses activités pétrolières et gazières. Le cours de son action chute. Le secteur pourrait connaitre le même sort que le charbon. |BHP cède ses activités pétrolières et gazières. Le cours de son action chute. Le secteur pourrait connaitre le même sort que le charbon. 

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BHP cède ses activités pétrolières et gazières. Le cours de son action chute. Le secteur pourrait ainsi connaitre le même sort que le charbon.

 

BHP cède ses Activités Pétrolières et Gazières

La décision du groupe australien BHP de se retirer des activités pétrolières et gazières a provoqué une chute de ses actions. Celles de l’acquéreur, Woodside Petroleum, ont connu le même sort. Les investisseurs craignent notamment que le groupe ait vendu ses actifs à un prix trop bas.

Néanmoins, Reuters rappelle les avantages de cette transaction, parmi lesquels la création d’une société pétrolière et gazière de $29 milliards. Cette opération marque la fin de l’époque où l’on payait des primes pour acquérir des actifs pétroliers et gaziers. Les entreprises souhaitant se débarrasser de ce type d’actifs seront désormais contraintes d’accepter des prix de plus en plus bas.

 

Des actifs estimés entre $13 et $15 milliards

Plus tôt dans la semaine, la société minière avait annoncé débuter des pourparlers avec le producteur de gaz Woodside Petroleum. L’objectif était de conclure la fusion de Woodside avec les activités pétrolières et gazières du groupe. La transaction prévoyait la distribution d’actions de Woodside aux actionnaires du groupe minier.

Des spéculations avaient préalablement émergé, selon lesquelles le groupe prévoyait de se débarrasser de ses actifs pétroliers et gaziers. Ceux-ci comprennent des gisements en Australie, en Algérie et dans le Golfe du Mexique. Le groupe devait alors se concentrer sur la production de métaux pouvant contribuer à la transition énergétique.

Effectivement, le mineur anglo-australien tire la majorité de ses bénéfices de la production de fer et de cuivre. Il prévoit d’accélérer sa réorientation vers ces matières premières utilisées dans les infrastructures électriques. L’entreprise possède d’ailleurs l’une des plus grandes mines de cuivre au monde et son chiffre d’affaires s’élève à $181 milliards.

 

Chute du cours des actions de BHP

Les actions de la société ont chuté de 8,4% au cours des deux jours suivant l’annonce de l’accord. Celles-ci ont clôturé à AUD47,70 (environ $34,44) le 18 août 2021. Woodside a chuté de 4,2% au cours de la même période pour clôturer à AUD20,29 (environ $14,5 millions).

Le déclin s’est poursuivi jeudi 19 août 2021 en début de journée, BHP ayant de nouveau baissé de 6,2% et Woodside de 2,6%. D’autres raisons, comme l’effondrement du cours du minerai de fer, première source de revenus du groupe, participent à ce déclin. Il est également possible que certains investisseurs aient cherché le bénéfice après l’annonce des meilleurs résultats du groupe depuis 2012.

 

Mount Arthur : symbole du déclin du charbon

Pourtant, la vente de ces actifs pétroliers est un succès, comparé à celle de la mine de charbon Mount Arthur. En vente depuis plus d’un an, la plus grande mine de Nouvelle-Galles du Sud en Australie n’a toujours pas trouvé d’acheteur. Et ce, bien que le groupe ait baissé son prix de vente de AUD550 millions à AUD275 millions (environ $394 à ù197 millions).

Le cours du charbon thermique australien a atteint son niveau le plus élevé depuis 13 ans, soit $168,71 la tonne. Le Newcastle Weekly Index a donc plus que triplé depuis son niveau le plus bas de $46,37 en 2020. Cela n’a pas empêché la dépréciation, alors que la mine valait plus de AUD2 milliards (environ $1,4 milliards) il y a sept mois.

Le fait que la société ne trouve pas d’acheteur sur le meilleur marché du charbon thermique depuis 2008 est révélateur. En effet, les actifs houillers sont en grande partie devenus toxiques. South32, société de BHP, avait dû payer $250 millions pour se débarrasser de ses mines de charbon sud-africaines.

 

Le pétrole sur le même chemin que le charbon ?

Ces dernières années témoignent d’une préoccupation croissante des investisseurs pour l’environnement et le réchauffement climatique. Par conséquent, les risques que les actifs pétroliers et gaziers connaissent le même déclin que le charbon augmentent. Les sociétés pétrolières et gazières auront davantage de mal à attirer les investisseurs, malgré des prix et une demande élevés.

 

BHP se réoriente vers les métaux de base

Finalement, le groupe minier a peut-être quitté le secteur du pétrole et du gaz au bon moment. Son investissement dans le projet de potasse canadien Jansen démontre sa préférence pour des produits qui seront nécessaires à l’avenir. Cependant, la société reste le premier exportateur mondial de charbon à coke, combustible polluant utilisé pour produire l’acier.

L’acier est essentiel à la fabrication de nombreux produits indispensables à la transition des combustibles fossiles vers une énergie propre. Mais son processus de fabrication est intense en carbone et devrait le rester pendant encore un certain temps. Pour cette raison, le groupe pourrait encore avoir du mal à convaincre les investisseurs sensibles au climat.

La société pourrait toujours affirmer que le charbon à coke est nécessaire pour mener la transition énergétique. Comme les autres acteurs du secteur, le groupe devra fournir des garanties de son engagement en faveur de l’environnement. Ces garanties sont une condition essentielle pour que les entreprises puissent espérer attirer les investisseurs, et ainsi poursuivre leur croissance.

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