Le géant britannique du pétrole et du gaz BP a vu son bénéfice net divisé par cinq sur un an au deuxième trimestre, à 1,8 milliard de dollars, pâtissant, comme les autres majors pétrolières, du recul des cours des hydrocarbures.
BP enregistre une baisse de bénéfices due aux fluctuations des prix du pétrole et du gaz
Le résultat est affecté par « les fluctuations des prix du pétrole, du gaz et des produits raffinés », indique BP dans un communiqué, pointant en particulier « une faible performance commerciale du pétrole » sur la période, des marges de raffinage « nettement plus faibles » ou encore des opérations de maintenance plus nombreuses. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ajusté, référence du marché, s’inscrit à 2,6 milliards de dollars, divisé par plus de trois sur un an.
Comme les autres majors du secteur, BP avait profité il y a un an de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l’invasion russe de l’Ukraine. Un an plus tard, les cours ont reflué, même s’ils restent à des niveaux élevés, et les géants du pétrole et du gaz affichent des résultats en baisse. Shell, compatriote de BP, a ainsi publié la semaine dernière un bénéfice net en baisse de 64% sur un an au deuxième trimestre. Malgré le recul de ses résultats, BP annonce de généreuses redistributions à ses actionnaires, avec un dividende en hausse et un programme de rachat d’actions de 1,5 milliard de dollars.
« Cela reflète la confiance dans nos performances et les perspectives », a assuré le directeur général, Bernard Looney, cité dans le communiqué.
Pour le troisième trimestre, BP s’attend à ce que les prix du pétrole soient soutenus par la demande saisonnière et les restrictions de production de l’OPEP+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés). BP avait annoncé en février dernier qu’il ralentissait le rythme de sa transition énergétique, en indiquant qu’il comptait doper ses bénéfices d’ici à 2030 en investissant davantage à la fois dans les énergies renouvelables mais aussi dans les hydrocarbures, s’attirant l’ire des écologistes.