Aramco, via son PDG, a annoncé vouloir augmenter sa capacité de production à partir de 2024. À terme, elle souhaite atteindre les 13 millions de barils par jour d’ici à 2027.
Aramco va exploiter quatre nouveaux champs
Pour atteindre ses objectifs, la société saoudienne va exploiter quatre champs, dont trois champs offshore. Le champ de Dammam doit, d’ici 2026, ajouter 50 000 b/j à la capacité saoudienne. Ceux de Marjan, Berri et Zulu, ajouteront, eux, respectivement 300 000 b/j, 250 000 b/j et 600 000 b/j d’ici 2026.
En somme, la capacité de production d’Aramco doit augmenter d’environ 1 million de barils par jour. Cependant, Amin Nasser, PDG de la société, explique :
« En ce qui concerne les d’incréments d’un million de b/j d’ici 2027, cela va venir progressivement. Il ne s’agit pas d’une grosse augmentation qui arrivera en 2027. »
Cette annonce intervient après l’annonce d’une augmentation considérable des investissements de la société. En effet, pour soutenir ces efforts, Aramco prévoit d’augmenter son budget consacré aux investissements. Celui-ci doit atteindre, pour 2022, jusqu’à $50 milliards contre 31,9 milliards de dollars en 2019.
Elle souhaite répondre à la demande mondiale de brut qui, selon elle, va augmenter dans les années à venir. De fait, elle bénéficie de la hausse des prix du pétrole. Selon Ziad al-Murshed, directeur financier d’Aramco, l’entreprise consacrera 30 % des dépenses prévues au marché amont et environ un tiers au marché aval.
De plus, les pays consommateurs ont récemment exercé de fortes pressions sur l’Arabie saoudite. En effet, ces derniers souhaitaient que le royaume utilise ses capacités de production inutilisées pour atténuer les tensions sur le marché, tensions causées par les sanctions occidentales contre la Russie.
Accroître sa production de gaz
Outre le pétrole, le géant saoudien entend aussi développer sa production de gaz. En effet, son directeur financier, explique qu’elle consacrera 27 % des dépenses prévues pour le gaz. Cette production doit augmenter de 50 % d’ici 2030. Pour ce faire, elle compte exploiter des réserves non conventionnelles, comme le champ gazier de Jafurah. Amin Nasser commente :
« C’est très rentable pour nous et nous prévoyons de commencer la production d’ici 2025. La production de gaz à Jafurah atteindra 2 milliards de scf/j ici 2030, contre 300 millions de scf/j actuellement. »
De plus, l’entreprise souhaite orienter une partie de son gaz vers des énergies propres. Ainsi, une bonne partie du gaz de Jafurah sera consacrée à la fabrication d’hydrogène décarboné. C’est un secteur dans lequel Aramco, tout comme la société émiratie ADNOC, souhaite investir.
Développer la pétrochimie
En effet, une partie significative de son budget sera allouée au secteur de la pétrochimie. Aramco entend quadrupler sa capacité actuelle, 1 million de b/j, pour atteindre les 4 millions de b/j d’ici 2030. Pour ce faire, elle étudiera les possibilités offertes par certains pays asiatiques, comme l’Inde ou la Chine.
Amin Nasser se réjouit :
« Nous disposons d’une technologie de craquage catalytique et de craquage thermique qui permet de transformer 60 % à 70 % des barils en produits chimiques, mais cela dépendra de nos partenaires. »
De fait, il se félicite des complexes de raffinage hautement intégrés qui permettent un taux de conversion supérieur à 50 %. La société saoudienne doit, cette année, annoncer de nouveaux partenariats.