Algérie: Tebboune vise des réformes économiques pour asseoir son pouvoir

Abdelmadjid Tebboune, président algérien et candidat à sa réélection, axe sa stratégie sur des réformes économiques dans un contexte de dépendance aux hydrocarbures et de critiques sur le statu quo politique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Abdelmadjid Tebboune, candidat à un second mandat, met en avant son bilan économique pour convaincre les électeurs à l’approche du scrutin du 7 septembre. Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, il focalise sa politique sur la restructuration des finances publiques, la lutte contre la corruption et le soutien aux revenus de la population. Le chef de l’État souligne une croissance économique de 4 % depuis 2022, soutenue par la hausse des prix du gaz naturel, un secteur clé pour l’Algérie. Cette dépendance énergétique reste cependant une vulnérabilité structurelle de l’économie algérienne.

Des finances publiques renforcées mais dépendantes

Tebboune annonce une augmentation des réserves de change, désormais estimées à 70 milliards de dollars, et se félicite d’avoir « remis le pays sur les rails » en matière de gestion financière. L’État, qui reste tributaire des revenus des hydrocarbures représentant 95 % des recettes en devises, bénéficie d’un contexte international favorable, avec des prix énergétiques élevés depuis le début du conflit en Ukraine. Ces conditions permettent au gouvernement d’améliorer son solde budgétaire et de limiter le déficit. En interne, la politique anti-corruption de Tebboune se traduit par des poursuites judiciaires contre plusieurs personnalités influentes de l’ancien régime de Bouteflika, ce qui contribue également à cette reprise financière.
Cependant, la question de la diversification économique se pose avec acuité. Les réformes proposées restent insuffisantes pour réduire la dépendance aux ressources fossiles. Alors que le monde se dirige vers des transitions énergétiques, l’Algérie peine à trouver des relais de croissance au-delà des hydrocarbures. Cette situation expose le pays aux risques de volatilité des marchés internationaux, impactant directement les finances publiques et les politiques sociales mises en place.

Stratégie sociale pour apaiser les tensions internes

Face aux attentes de la population, Tebboune met en œuvre des mesures de soutien telles que l’augmentation des salaires du secteur public, des retraites et la création d’une allocation chômage destinée aux jeunes. Lors d’un rassemblement récent à Oran, il promet la création de 450 000 emplois et l’augmentation de l’allocation chômage mensuelle. Cette stratégie vise à atténuer les critiques internes, notamment celles issues du mouvement Hirak, qui dénonce un manque de réformes politiques substantielles depuis la chute de Bouteflika.
Les critiques persistent néanmoins. Des analystes, tels que Hasni Abidi du CERMAM à Genève, estiment que ces mesures sont davantage des tactiques de gestion de crise à court terme que des solutions de fond aux défis socio-économiques de l’Algérie. La répression continue des voix dissidentes et l’absence de dialogue national inclusif indiquent que la gouvernance de Tebboune reste ancrée dans la continuité du système existant, plutôt que dans une transformation politique en profondeur.

Relations extérieures et diplomatie sous pression

Sur le plan international, Tebboune tente de réaffirmer l’influence de l’Algérie, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cependant, les relations bilatérales connaissent des tensions croissantes. Une nouvelle crise éclate avec la France, après le soutien apporté par Paris au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, provoquant le rappel immédiat de l’ambassadeur algérien. Ce refroidissement diplomatique complique la position de l’Algérie dans ses relations avec ses partenaires occidentaux et régionaux.
Les tensions avec le Maroc, notamment sur la question du Sahara occidental, continuent d’alimenter les frictions. En parallèle, la situation sécuritaire et les relations avec le Mali posent des défis à l’Algérie, qui cherche à jouer un rôle stabilisateur en Afrique du Nord et au Sahel. Ces enjeux diplomatiques et sécuritaires exigent des ajustements constants dans une région marquée par des instabilités.
Le prochain mandat de Tebboune, s’il est renouvelé, se concentrera probablement sur la consolidation des acquis économiques et la gestion des dynamiques politiques et diplomatiques. La capacité de l’Algérie à diversifier son économie et à apaiser ses relations internationales sera déterminante pour sa stabilité future.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.
en_114022221229540

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.

Carney et Smith débloquent un pipeline vers l’Asie et modifient la loi sur les tankers

L’accord Carney–Smith lance un nouvel oléoduc vers l’Asie, supprime les plafonds d’émissions pétrogazières et amorce une réforme de la loi interdisant les tankers sur la côte nord du Pacifique.
en_114028281130540

Les actifs renouvelables post-CfD exposent les investisseurs à un risque de marché accru

La sortie progressive des contrats CfD transforme des actifs stables en infrastructures exposées à une volatilité accrue, remettant en cause les rendements attendus et les modèles de financement traditionnels du secteur renouvelable.

Le Canada réforme sa loi sur l’efficacité énergétique pour adapter sa politique aux marchés numériques

Le gouvernement canadien introduit une révision législative majeure de la Loi sur l’efficacité énergétique afin de soutenir sa stratégie nationale et s’aligner sur les réalités du commerce numérique.

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.
en_114027272629540

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.
en_114026271130540

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.
en_114025251135540

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.
en_1140241139540

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.