Agnès Pannier-Runacher: Figure centrale de la stratégie énergétique française

Agnès Pannier-Runacher, désormais à la tête de la Transition écologique et de l'Énergie, joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale, tout en défendant les intérêts du nucléaire français à l'échelle européenne.

Partagez:

Agnès Pannier-Runacher, nommée ministre de la Transition écologique et de l’Énergie en 2024, s’impose comme une figure incontournable de la stratégie énergétique française. Depuis son entrée en fonction au ministère de la Transition énergétique en mai 2022, elle pilote les principales réformes liées à la relance du nucléaire et la gestion des crises énergétiques, notamment les menaces de black-out de l’hiver 2022/2023.
Sa nomination n’est pas une surprise pour les observateurs du secteur. Issue d’un parcours solide dans la haute administration et l’industrie, Pannier-Runacher a démontré sa capacité à gérer des dossiers complexes, à commencer par la crise de la fermeture d’usines et les pénuries industrielles lors de la pandémie de Covid-19, puis en tant que ministre déléguée à l’Industrie. Sa maîtrise des enjeux énergétiques s’est particulièrement affirmée lorsqu’elle a pris en main la relance du nucléaire en France.

La relance du nucléaire, pilier de la stratégie énergétique

Depuis son arrivée à la tête du ministère, la relance du nucléaire constitue une priorité stratégique. Le parc nucléaire français, qui a longtemps été un atout majeur pour la souveraineté énergétique, nécessite des investissements lourds pour moderniser les infrastructures vieillissantes. Pannier-Runacher est chargée de superviser la mise en œuvre des nouveaux projets de réacteurs, tout en garantissant la sécurité et la rentabilité à long terme de cette énergie.
Elle joue également un rôle de premier plan dans les négociations européennes, défendant une réforme du marché de l’électricité qui préserve les intérêts du nucléaire français. Cette réforme est cruciale pour permettre à la France de continuer à bénéficier d’une énergie à bas coût, notamment face à la volatilité des prix du gaz naturel. La ministre a su imposer le nucléaire comme une solution indispensable pour répondre aux besoins énergétiques du pays tout en respectant les objectifs de décarbonation.

Des défis politiques et climatiques

Si Agnès Pannier-Runacher est souvent saluée pour sa connaissance approfondie des dossiers énergétiques, elle doit également composer avec des défis politiques complexes. En tant que représentante de la France lors des négociations climatiques internationales, elle a défendu le rôle du nucléaire lors de la COP28 à Dubaï, tout en répondant aux critiques sur la gestion des déchets nucléaires et les investissements nécessaires à la modernisation des infrastructures.
À l’échelle nationale, elle doit gérer les contraintes budgétaires tout en promouvant une transition énergétique qui intègre non seulement le nucléaire, mais aussi les énergies renouvelables. Bien que le gouvernement cherche à diversifier le mix énergétique avec l’éolien et le solaire, ces technologies ne peuvent pas encore rivaliser avec la stabilité et l’efficacité de la production nucléaire.

Une vision à long terme pour la souveraineté énergétique

La stratégie portée par Agnès Pannier-Runacher s’inscrit dans une vision à long terme pour garantir l’indépendance énergétique de la France. Elle continue de soutenir le développement des réacteurs de nouvelle génération, plus efficaces et moins gourmands en ressources, avec un objectif de mise en service à l’horizon 2030. Ce projet est central pour assurer la stabilité énergétique du pays, tout en s’adaptant aux défis climatiques et à la volatilité des marchés internationaux.
En parallèle, elle gère les relations avec les acteurs du secteur privé et des institutions publiques pour coordonner les investissements nécessaires à cette relance. La capacité de la France à maintenir une énergie compétitive et décarbonée dépend en grande partie de sa réussite à moderniser son parc nucléaire et à intégrer de manière cohérente les nouvelles technologies énergétiques dans sa stratégie.

Le prix de l’uranium bondit de 9% suite à une levée de fonds majeure

Le cours spot de l’uranium atteint son plus haut niveau de 2025 après l'annonce d'un financement important par un fonds d'investissement canadien spécialisé, provoquant des échanges soutenus et une vive réaction sur le marché international.

La Slovaquie proche d’un accord avec Westinghouse pour un réacteur nucléaire

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a annoncé être proche d'un accord intergouvernemental avec Washington pour la construction par Westinghouse d'un réacteur nucléaire d'une capacité de 1 250 mégawatts sur le site de Jaslovske Bohunice.

Micro-fissures à Civaux : EDF assure un impact limité sur la production nucléaire

EDF confirme deux micro-fissures sur le réacteur numéro 2 de Civaux, dues à la corrosion et à la fatigue thermique, avec un retard limité au redémarrage sans menace pour la production globale.

Indonésie et Russie renforcent leur partenariat stratégique sur le nucléaire civil

Le président indonésien Prabowo Subianto rencontrera Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg cette semaine pour discuter coopération nucléaire civile, défense et sécurité, marquant une étape majeure dans leurs relations économiques et stratégiques bilatérales.

La sécurité nucléaire à Zaporizhzhya compromise par le conflit prolongé en Ukraine

La centrale nucléaire de Zaporizhzhya en Ukraine reste paralysée par le conflit armé, dépendant d'une seule ligne électrique fragile et de puits souterrains pour refroidir ses réacteurs, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La Russie propose de convertir l’excédent nucléaire iranien en combustible énergétique

La Russie se déclare prête à récupérer et transformer l’excès de matières nucléaires iraniennes en combustible, une proposition visant à faciliter les négociations nucléaires tendues entre l'Iran et les États-Unis.

Rosatom réclame 2,9 milliards USD aux finlandais Fortum et Outokumpu

Le tribunal arbitral de Moscou reporte de neuf mois le procès engagé par Rosatom contre Fortum et Outokumpu, réclamant près de trois milliards de dollars suite à l’annulation controversée d'un projet nucléaire en Finlande.

Newcleo entre dans l’évaluation nucléaire britannique avec son réacteur modulaire à caloporteur plomb

Le régulateur britannique a accepté d’examiner le réacteur avancé LFR-AS-200 de Newcleo, une première pour une technologie modulaire à caloporteur métallique au Royaume-Uni.

Framatome acquiert 40 % de Selectarc pour sécuriser ses métaux stratégiques

Framatome renforce son contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement nucléaire en entrant à hauteur de 40 % au capital de Selectarc, unique producteur français de métaux d’apport de soudage.

Rolls-Royce SMR retenue pour développer les premiers réacteurs modulaires britanniques

Le gouvernement britannique a sélectionné Rolls-Royce SMR pour piloter le déploiement de petits réacteurs modulaires, visant à sécuriser une capacité nucléaire de 24 GW d’ici 2050.

Orano lance le projet IKE avec un bureau à Oak Ridge pour enrichir l’uranium aux États-Unis

Orano USA a inauguré un nouveau bureau à Oak Ridge, Tennessee, pour diriger le développement d’une installation d’enrichissement d’uranium, marquant l’un des plus importants investissements industriels de l’histoire de l’État.

AtkinsRéalis et EDF renforcent leur coopération pour accélérer les projets nucléaires mondiaux

AtkinsRéalis et EDF ont signé un accord stratégique visant à intégrer leurs compétences dans l’ingénierie nucléaire, l’équipement et la gestion des déchets, tout en conservant la souveraineté technologique de chaque pays.

Le Royaume-Uni débloque 14 milliards de livres pour la centrale Sizewell C

Le gouvernement britannique officialise un financement majeur de 14,2 milliards de livres pour développer deux réacteurs nucléaires EPR dans l’est du pays, en partenariat stratégique avec le groupe français EDF, avec une décision finale attendue prochainement.

L’Iran accusé d’avoir obtenu illégalement des documents internes de l’AIEA

L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé que des documents confidentiels ont été acquis par l’Iran, suscitant des inquiétudes sur la coopération du pays avec l’agence.

Le Japon autorise les centrales nucléaires à fonctionner au-delà de 60 ans

Une nouvelle loi prolonge la durée de vie des réacteurs nucléaires au Japon, permettant leur exploitation après 60 ans afin de soutenir la demande énergétique croissante et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Westinghouse lance un plan ambitieux de 75 milliards pour 10 réacteurs nucléaires

Westinghouse prévoit d'investir 75 milliards de dollars dans dix réacteurs nucléaires aux États-Unis, répondant à un décret présidentiel visant à accélérer significativement l'expansion de l'énergie nucléaire dans le pays d'ici 2030.

Washington suspend les livraisons de matériel nucléaire vers la Chine

Les États-Unis bloquent les licences d’exportation d’équipements nucléaires vers la Chine, amplifiant les tensions commerciales bilatérales déjà marquées par des restrictions technologiques stratégiques et de possibles représailles.

Moscou sollicite l’AIEA pour régler le différend nucléaire avec Washington

La Russie demande l'intervention de l'AIEA afin de résoudre le blocage lié au combustible américain à la centrale nucléaire de Zaporijia, enjeu crucial pour un éventuel redémarrage du site, actuellement sous contrôle russe.

NANO Nuclear renforce son conseil avec un ancien responsable du Département de l’Énergie américain

NANO Nuclear Energy a nommé Seth Berl, cadre d’Intel et ancien dirigeant du Département de l’Énergie, en tant qu’administrateur indépendant pour soutenir sa stratégie dans les technologies nucléaires avancées.

France : la Cour des comptes presse sur la gestion de 280 000 m³ de déchets nucléaires

La Cour des comptes demande à l’État d’accélérer la recherche de sites pour stocker durablement des déchets radioactifs à vie longue, représentant plus de 280 000 m³, actuellement sans solution opérationnelle.