Le nucléaire Américain pourrait être subventionné grâce à l’argent public. C’est en tout cas ce qu’envisage la Maison-Blanche. L’objectif étant d’atteindre au plus vite les objectifs environnementaux et énergétiques fixés par l’Administration Biden.
Le nucléaire américain, indispensable pour la transition énergétique
Ces dernières semaines, la Maison Blanche a fait savoir en privé aux législateurs et aux parties prenantes qu’elle était favorable à l’octroi de subventions pour le nucléaire américain et pour empêcher la fermeture des centrales existantes. Elle s’adapte ainsi à la réalité du terrain et admet la difficulté d’atteindre ses objectifs climatiques sans énergie nucléaire décarbonée.
Le nucléaire Américain pourrait ainsi obtenir de nouvelles subventions, sous la forme de « crédits d’impôt à la production ». Ils seront probablement intégrés dans l’effort législatif de plusieurs milliards de dollars du président Joe Biden. Il vise en effet à investir dans les infrastructures et les emplois du pays notamment grâce à son American Jobs Plan.
Objectif : sauver les réacteurs nucléaires vieillissants
Les États-Unis possèdent plus de 90 réacteurs nucléaires, soit le plus grand parc au monde et cette activité est la première source de production d’électricité décarbonée du pays. Elle permet aussi de palier à l’intermittence problématique du solaire et de l’éolien.
Mais ces centrales sont vieillissantes et certaines ont fermé, pas plus tard que le mois dernier. Et ce, en raison de la hausse des coûts de sécurité et de la concurrence du gaz naturel et des énergies renouvelables de moins en moins coûteuses.
Selon les analystes, la perte d’un plus grand nombre de centrales nucléaires pourrait rendre l’objectif d’émissions zéro de Joe Biden difficile, voire impossible. Ces subventions devraient donc permettre de sauver un certain nombre de réacteurs de la fermeture. Mais également d’aider les États-Unis à atteindre une énergie zéro carbone d’ici 2035.