Le marché du pétrole s’emballe et les prévisions pour cet été sont toutes aussi réjouissantes. En cause, une augmentation de la demande. Celle-ci est liée à l’amélioration de la situation sanitaire dans le monde.
Marché du pétrole : Goldman Sachs enthousiaste
Les prix du Brent ont atteint 72,93$, un record depuis mais 2019. La hausse hebdomadaire est estimée à 0,8%, une aubaine. Pour la banque d’investissement américaine Goldman Sachs, ce n’est qu’un début.
En effet, elle s’attend à ce que les prix du Brent atteignent 80$ le baril cet été. La hausse de la demande est notamment liée à la vaccination, qui stimule l’activité économique mondiale et donc, la demande pour la matière première.
La banque a déclaré observer une « plus grande mobilité ». Elle estime que la demande mondiale passera de 1,5 mb/j (million de barils par jour) au cours du dernier mois, pour atteindre 96,5 mb/j. De même, elle ajoute qu’un chiffre de 99mb/j en août est une prévision tout à fait possible.
Hausse de la mobilité chez les vaccinés
Aux États-Unis, alors que le pays a vacciné plus de 100 millions de personnes, la demande de pétrole s’est ressentie. Les stocks d’essence ont augmenté de 7 millions de barils, et ceux de distillat, de 4,4 millions de barils. Contrairement aux estimations prévues par les analystes d’ANZ Research.
De plus, le trafic routier en Amérique du Nord et en Europe est presque identique à l’avant Covid-19. Les analystes d’ANZ Research ont également observé « des vols en Europe en hausse de 17% au cours des deux dernières semaines ».
L’OPEP+ risque de ne pas suivre le rythme
Lors d’une réunion le 1er juin, l’OPEP+ a confirmé avoir accepté en avril d’assouplir progressivement les réductions de la production de pétrole de mai à juillet. L’organisation s’en tient à ses prévisions, selon lesquelles la demande augmenterait de 5,95 mb/jour cette année. Une hausse de 6,6% par rapport à 2020, elle déclare :
« Dans l’ensemble, la reprise de la croissance économique mondiale, et donc de la demande de pétrole, devrait s’accélérer au second semestre »
L’approvisionnement en pétrole pourrait se voir perturbé. Depuis avril, l’Iran et ses alliés tentent de négocier la levée des sanctions contre Téhéran. Celles-ci sont dues à la lenteur des négociations sur un accord nucléaire iranien. Les sanctions imposées touchent durement l’économie du pays, réduisant ses exportations de pétrole.
Ce, alors que l’Arabie Saoudite fournira la totalité des volumes de pétrole brut de juillet aux acheteurs asiatiques. Goldman Sachs n’espère pas trop. « Bien qu’il existe à la fois une capacité excédentaire en amont de l’OPEP+ et en aval des raffineries, nous nous attendons à ce que l’OPEP+ prenne du retard par rapport au rebond de la demande. »