Le gouvernement kazakh a dévoilé un programme d’appels d’offres visant à développer 3 GW de nouvelles capacités renouvelables d’ici 2026. Le ministère kazakh de l’Énergie a confirmé que la première phase, représentant 1 GW, sera mise en adjudication en 2025, couvrant des projets solaires et éoliens répartis dans plusieurs régions du pays.
Le dispositif repose sur des contrats d’achat d’électricité à long terme garantis par le système public. Le tarif plafond applicable aux projets sera actualisé chaque année en fonction des données de marché et des coûts de développement. Ce cadre est conçu pour attirer les investissements dans un contexte de demande croissante et d’obsolescence du parc thermique existant.
Un déploiement régional pour stabiliser l’approvisionnement
Les autorités ont annoncé que les sites retenus seront répartis dans six régions prioritaires, en ciblant les zones connaissant des déséquilibres structurels entre production et consommation. Le Kazakhstan, dont le réseau est encore fragmenté entre le nord et le sud, cherche à mieux répartir la production pour limiter les pertes et renforcer la stabilité.
Le gestionnaire national Kazakhstan Electricity Grid Operating Company (KEGOC) intégrera ces nouvelles capacités dans sa stratégie de renforcement du réseau, notamment dans les régions d’Aktobé, de Jambyl et d’Atyraou. La planification vise à réduire la dépendance aux centrales thermiques anciennes, souvent peu fiables lors des pics de demande.
Un mix énergétique encore dominé par les combustibles fossiles
Actuellement, plus de 70 % de l’électricité produite au Kazakhstan provient du charbon et du gaz naturel. La majorité des centrales datent de la période soviétique et présentent des risques opérationnels, selon le ministère kazakh de l’Industrie. Des incidents techniques fréquents ont mis en lumière la nécessité de diversifier rapidement les sources d’énergie.
Le programme d’enchères s’inscrit dans une stratégie de sécurisation de l’approvisionnement à moyen terme, visant à limiter les perturbations et à renforcer l’attractivité du pays pour les investisseurs privés. Plusieurs ajustements réglementaires sont en cours afin d’uniformiser les règles d’accès au réseau et de simplifier les procédures d’autorisation.
Ouverture aux acteurs internationaux
Le processus sera ouvert aux entreprises étrangères disposant d’un bureau local ou d’un partenaire enregistré au Kazakhstan. Des groupes énergétiques venus des Émirats arabes unis, de Chine, d’Allemagne et de Turquie ont déjà manifesté leur intérêt lors de salons spécialisés organisés en 2025 à Astana.
Les résultats de la première phase sont attendus au quatrième trimestre 2025. Les projets sélectionnés devront commencer leur construction dans un délai de 12 mois suivant la signature des contrats. Aucun mécanisme de subvention directe n’est prévu, mais les garanties de paiement et la possibilité de rapatrier les revenus en devises renforcent l’intérêt des investisseurs.