Le pipeline CPC redémarre après les frappes, mais la pression reste sur le Kazakhstan

Le Caspian Pipeline Consortium a repris les chargements à Novorossiisk après une attaque ukrainienne, mais les tensions géopolitiques sur les flux pétroliers kazakhs persistent autour de ce corridor stratégique de la mer Noire.

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Le Caspian Pipeline Consortium (CPC) a temporairement interrompu ses opérations au terminal de Novorossiisk, touché par une attaque de drone, avant de reprendre les chargements de brut. Ce corridor pétrolier demeure le principal vecteur d’exportation du Kazakhstan, évacuant environ 1,5 Mb/j de brut léger CPC Blend vers les marchés européens et méditerranéens. Plus de 80 % des exportations pétrolières kazakhes transitent par cette infrastructure, ce qui en fait un maillon critique de l’équilibre énergétique régional.

Un hub sous pression permanente

Les installations de Sheskharis, les points de chargement en mer (Single Point Mooring) et les stations de pompage forment l’épine dorsale opérationnelle du CPC. Ces infrastructures ont été visées à plusieurs reprises depuis le début de l’année, mettant en évidence leur vulnérabilité dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Le redémarrage rapide des opérations souligne une certaine résilience technique, mais ne dissipe pas les inquiétudes sur la régularité des flux.

Les perturbations ponctuelles survenues en 2025 ont déjà entraîné des variations de prix allant jusqu’à 2 % sur les marchés mondiaux. Pour les acteurs de la chaîne logistique – traders, armateurs, raffineurs – la gestion du risque devient un impératif opérationnel, notamment via des ajustements contractuels intégrant la force majeure et des vérifications accrues sur l’origine du brut transporté.

Une gouvernance fragmentée et des enjeux commerciaux croissants

Le consortium CPC est constitué d’un réseau complexe d’acteurs étatiques et privés, parmi lesquels la société publique russe Transneft, le kazakh KazMunayGaz, ainsi que des entreprises américaines comme Chevron et ExxonMobil. La Russie détient une position dominante sur le segment terminal, ce qui complique les décisions opérationnelles en période de crise. Cette asymétrie de gouvernance soulève des questions sur la capacité des autres actionnaires à sécuriser les flux face aux décisions unilatérales prises sur le territoire russe.

Les investisseurs doivent désormais intégrer un risque structurel sur les actifs de la mer Noire. Le Kazakhstan, malgré sa volonté de diversification, reste dépendant du CPC à court terme. L’augmentation attendue des volumes liés au développement du projet Tengizchevroil (TCO) accroît cette dépendance, rendant toute interruption plus coûteuse économiquement.

Enjeux de conformité et arbitrages logistiques

Le brut CPC Blend d’origine kazakhe est officiellement exempté des sanctions occidentales, à condition de garantir sa traçabilité. Les autorités européennes et américaines ont publié plusieurs clarifications et licences, notamment la General License 124B émise par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), autorisant les services pétroliers liés au CPC malgré le contexte de sanctions élargies contre la Russie.

Pour les acheteurs, cela implique des vérifications renforcées, en particulier sur les mélanges avec des volumes russes, la conformité aux plafonds de prix imposés et la compatibilité avec les régimes dérogatoires en vigueur. Ces exigences compliquent les arbitrages logistiques, notamment pour les raffineries européennes et turques qui doivent jongler entre fiabilité d’approvisionnement et respect réglementaire.

Risques assurantiels et répercussions économiques

L’impact des frappes sur les primes d’assurance war risk est déjà tangible. Les assureurs réévaluent les routes desservant la mer Noire, certaines compagnies réduisant leur exposition ou imposant des conditions restrictives pour les navires opérant dans la zone. Cette tendance affecte la rentabilité des flux CPC, qui pourraient à terme faire l’objet de décotes supplémentaires exigées par les acheteurs pour couvrir le risque opérationnel.

Sur les marchés physiques, les interruptions récurrentes ont également renforcé la valeur perçue des routes alternatives telles que Bakou–Tbilissi–Ceyhan (BTC), les chargements du Golfe des États-Unis ou encore les bruts du Moyen-Orient, malgré des coûts logistiques plus élevés. Pour les exportateurs kazakhs, cela implique une pression sur les marges, en l’absence d’une solution de transit équivalente en volume et en fiabilité.

Stratégie régionale et recalibrage diplomatique

Le Kazakhstan tente d’accélérer ses efforts de diversification énergétique. Des discussions sont en cours avec l’Union européenne pour sécuriser la reconnaissance de l’origine kazakhe, tandis qu’Astana cherche à développer des corridors alternatifs via la mer Caspienne. Toutefois, aucun de ces itinéraires ne permet à ce stade de substituer les volumes acheminés par le CPC.

Les États-Unis jouent un rôle central dans le maintien de la stabilité régionale en calibrant les régimes de sanctions de manière à ne pas compromettre les exportations kazakhes. Les frappes ukrainiennes sur des infrastructures partagées testent cet équilibre diplomatique, tout en contraignant Moscou à renforcer la défense de ses terminaux face à une pression militaire persistante.

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