Le groupe pétrolier public brésilien Petróleo Brasileiro S.A. (Petrobras) a publié un bénéfice net de 6 milliards $ pour le troisième trimestre de l’année, en légère hausse par rapport aux 5,9 milliards $ enregistrés à la même période en 2024. Cette performance intervient dans un environnement marqué par le recul des prix mondiaux du pétrole, contrebalancé par une hausse notable de la production et des exportations.
Un volume de production en nette progression
Selon les chiffres communiqués, la production totale de Petrobras, incluant pétrole et gaz naturel, a augmenté de 17 % sur un an pour atteindre 3,14 millions de barils équivalent pétrole par jour. La production de pétrole seule a dépassé les 2,5 millions de barils par jour, un seuil qui a permis de stabiliser les revenus malgré les conditions de marché défavorables.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise a légèrement progressé de 0,5 %, atteignant 23,48 milliards $ sur la période allant de juillet à septembre. Le directeur financier Fernando Melgarejo a précisé dans le rapport que l’expansion de la production a permis d’absorber l’impact de la baisse des cours.
Un record historique pour les exportations
Les exportations de pétrole brut ont atteint 814 000 barils par jour, un niveau record pour la compagnie. Cette performance contribue à maintenir la solidité des revenus extérieurs de Petrobras dans un contexte géopolitique complexe et de pression tarifaire sur les marchés internationaux.
Petrobras a notamment échappé aux droits de douane supplémentaires imposés en août par les États-Unis sur plusieurs produits originaires du Brésil. Cette exemption a permis de maintenir les flux d’exportation vers le marché nord-américain sans incidence sur les marges commerciales.
Extension controversée des opérations offshore
En octobre, Petrobras a lancé des opérations de forage en eaux profondes à environ 500 kilomètres de l’embouchure du fleuve Amazone. Ce projet, situé dans une zone contestée par plusieurs organisations environnementales, bénéficie du soutien des autorités brésiliennes, dont le président Luiz Inacio Lula da Silva.
Les critiques estiment que ces nouvelles activités illustrent une contradiction dans la politique de Lula, entre ambitions climatiques affichées et expansion pétrolière. Le président brésilien affirme toutefois que les recettes générées par le secteur pétrolier peuvent soutenir les investissements dans la transition énergétique.