L’administration américaine a annoncé l’organisation d’une nouvelle vente aux enchères de concessions pétrolières et gazières offshore couvrant 80 millions d’acres dans le golfe du Mexique. Cette vente, prévue le 10 décembre, marque le début d’un calendrier de 30 ventes successives s’étalant jusqu’en 2040, conformément à la législation fiscale promulguée en juillet par le président Donald Trump.
Cette série de ventes s’inscrit dans une stratégie fédérale de relance de la production énergétique conventionnelle, qui privilégie la valorisation des ressources domestiques et la réduction des contraintes réglementaires. Le Bureau of Ocean Energy Management (BOEM), rattaché au Département de l’Intérieur, supervisera l’opération et applique un taux de redevance de 12,5 %, soit le minimum autorisé par la loi, afin de stimuler la participation des opérateurs privés.
Un calendrier étendu à l’Alaska jusqu’en 2032
En parallèle, le BOEM a proposé une mise aux enchères portant sur environ un million d’acres dans la baie de Cook, en Alaska. Prévue pour le 4 mars prochain, cette vente sera la première d’une série de six opérations obligatoires entre 2026 et 2032, également inscrites dans la législation fiscale en vigueur. Ce programme spécifique à l’Alaska vise à réintroduire cette zone dans la dynamique d’exploitation offshore après plusieurs années d’inactivité commerciale.
Matt Giacona, directeur par intérim du BOEM, a souligné dans une déclaration que ce nouveau calendrier apporte « une visibilité prévisible, conforme au mandat du Congrès, pour soutenir le développement offshore à long terme du pétrole et du gaz. »
Une politique alignée sur l’objectif de souveraineté énergétique
L’administration Trump continue ainsi de défendre une approche axée sur la maximisation des extractions de combustibles fossiles, en opposition aux politiques précédentes davantage orientées vers les énergies renouvelables. La stratégie repose sur la certitude juridique offerte aux opérateurs par une programmation claire des ventes, un allègement des charges fiscales et la mise à disposition de vastes zones d’exploration dans des régions historiquement actives.
Les entreprises intéressées par les blocs disponibles dans le golfe du Mexique bénéficieront de conditions d’entrée comparables pour les eaux peu profondes et profondes, favorisant une compétitivité accrue entre opérateurs de tailles variées. La configuration proposée pour l’Alaska devrait également attirer des acteurs spécialisés dans les zones à conditions climatiques spécifiques, avec une rentabilité potentiellement accrue par l’accès facilité aux concessions.