Écologie et Énergie : un duo proche de Macron

Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher intègrent le gouvernement de la Première ministre, Elisabeth Borne. Proches de Macron, elles seront chargées dans la transition écologique.

Partagez:

Deux ministres contre le changement climatique : Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher. Elles mèneront la transition écologique et énergétique dans le nouveau gouvernement, priorités affichées d’Emmanuel Macron pour son nouveau mandat.

Deux proches du président

Ce sont ainsi deux proches du président qui épauleront la Première ministre Elisabeth Born. Elle se chargera d’ailleurs de la planification écologique et énergétique. Néanmoins, elles n’ont pas réellement d’expérience dans le secteur de l’environnement.

Une architecture proposée par Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle. Il reprend le concept de “planification écologique” mis en avant par Jean-Luc Mélenchon. Missions annoncées : “faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon” et mener la “planification écologique territoriale” dans le domaine des transports ou encore de la rénovation des logements.

Amélie de Montchalin, nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, est élue députée en 2017, après des débuts dans la banque et l’assurance. Elle entre au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux Affaires européennes (2019-2020). Elle devient ensuite ministre de la Fonction publique.

Énarque, inspectrice des Finances, HEC, rompue au secteur public comme au privé, Agnès Pannier-Runacher, 47 ans, est aussi un soutien de la première heure d’Emmanuel Macron. Elle entre au gouvernement en octobre 2018 comme secrétaire d’Etat à l’économie. Ensuite, elle se charge de l’Industrie. Elle installe les prémices d’une réindustrialisation affichée verte et décarbonée dans le cadre du plan de relance.

Profils inattendus

Des parcours qui laissaient perplexes les militants de l’environnement.

Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, réagit pour l’AFP : “Ce ne sont pas des profils attendus. Mais ce qui est inquiétant, c’est que toutes deux sont considérées comme des fidèles d’Emmanuel Macron et de ce qui a été fait jusqu’à présent, lors d’un quinquennat perdu pour le climat. On jugera sur pièces”.

De fait, l’État a promis une véritable accélération de la politique climatique du pays. Alors qu’il a été condamné à deux reprises pour non-respect de ses obligations en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Donnant du grain à moudre aux pourfendeurs de “l’inaction climatique” des gouvernements passés d’Emmanuel Macron.

Le pays ne respecte en effet pas ses engagements. Ceux-ci sont fixés dans le cadre de l’Union européenne. Ils prévoient une trajectoire de réduction de 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990. Et ce alors même que l’UE a rehaussé ses objectifs à une réduction de 55% des émissions en 2030 et vise la neutralité carbone en 2050.

La répartition nationale des efforts est en cours de négociation. Selon l’exécutif, sa politique climatique “est à la hauteur de l’objectif actuel de réduction de 40%” des émissions. De plus, il estime que le bilan des émissions françaises pour 2021, attendu dans les prochaines semaines, sera dans les clous fixés par la “stratégie nationale bas carbone” (dont les plafonds ont toutefois été relevés pendant le premier quinquennat Macron, repoussant les efforts dans le temps).

Des nominations saluées par les industriels

Les industries de la transition accueillent plutôt bien les nominations. Agnès Pannier-Runacher “a un passé industriel, et un de nos enjeux est de construire la filière industrielle du solaire français” dit à l’AFP Daniel Bour, président du syndicat du solaire Enerplan.

Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, relève que l’architecture gouvernementale “correspond aux engagements”. Mais “l’important est la feuille de route (…) pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, et on ne la connaît pas encore exactement”.

La première chose que les industriels demandent est simple: accélérer la délivrance des permis d’installation de projets d’énergies renouvelables, et réduire les délais, qui peuvent aujourd’hui approcher dix ans pour l’éolien en mer.

“C’est vrai qu’on patine un peu…”, admettait le prédécesseur de Mme Borne, Jean Castex. Sur les éoliennes et les parcs solaires, disait-il, “c’est très français: on est pour, mais chez le voisin”.

La Commission européenne a organisé un dialogue de haut niveau pour identifier les freins à l’octroi de permis, freinant l’avancement des projets d’énergie renouvelable et d’infrastructure énergétique dans l’Union européenne.
Malgré une hausse des capacités de production et une baisse des tarifs, le Liberia dépend toujours d’importations d’électricité pour faire face à la demande croissante, en particulier durant la saison sèche.

Lee Jae-myung pourrait ralentir l’expansion nucléaire en Corée du Sud

Le nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung revoit la politique énergétique nationale, visant un rééquilibrage de la réglementation nucléaire sans fermer immédiatement les réacteurs actuellement en activité.
La Commission de régulation de l’énergie a présenté son rapport annuel 2024, marqué par une activité soutenue sur les réseaux, les prix, et l’évolution du cadre réglementaire européen.
Les États-Unis assouplissent les pénalités envisagées pour les méthaniers étrangers et les transporteurs automobiles, diminuant fortement les coûts initiaux pour les opérateurs internationaux tout en conservant les objectifs stratégiques de soutien à la marine marchande américaine.

L’Afrique ne capte que 2% des investissements mondiaux dans l’énergie propre en 2025

Alors que les capitaux affluent vers les technologies propres à l’échelle mondiale, l’Afrique reste marginalisée, ne recevant qu’une fraction des flux prévus selon l’Agence internationale de l’énergie.
Le gouvernement mexicain espère mobiliser jusqu’à $9bn d’investissements privés d’ici 2030, mais l’absence de cadre commercial clair suscite des doutes dans le secteur.
En 2024, les énergies renouvelables ont couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine, une progression portée par la hausse de la production d’hydroélectricité et l’expansion du solaire.

La CRE dévoile ses orientations stratégiques pour 2030

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonce ses orientations stratégiques pour 2030, marquées par un focus sur la transition énergétique, la compétitivité européenne et les besoins des consommateurs.
Madrid a versé un montant arbitral à Blasket Renewable Investments après plus de dix ans de contentieux liés au retrait d’avantages fiscaux accordés aux investisseurs dans les énergies renouvelables.
Le marché mondial des énergies renouvelables continue de croître, atteignant 1 200 milliards de dollars en 2024, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), soutenu par les investissements dans le solaire et l'éolien.

La Coopérative de Saint-Jean-Baptiste obtient 3,43 M$ pour moderniser son réseau électrique

Le gouvernement du Québec accorde un financement de 3,43 M$ à la Coopérative d’électricité de Saint-Jean-Baptiste pour installer des compteurs intelligents et renforcer son infrastructure dans 16 municipalités.
Les nouvelles mesures tarifaires américaines provoquent une augmentation des coûts dans le secteur de l’énergie, avec un effet particulièrement marqué sur le stockage et le solaire, selon une étude de Wood Mackenzie.
Malgré l’urgence affichée, les investissements climatiques européens stagnent autour de 500 milliards d’euros par an, loin des besoins estimés à près de 850 milliards. De nouveaux instruments financiers tentent de relancer une dynamique indispensable.

Dette africaine: pourquoi les investisseurs doivent anticiper l’impact climatique immédiat

Les pays africains consacrent désormais davantage à la dette qu’à l’éducation et à la santé, limitant leurs investissements essentiels malgré un fort potentiel énergétique. Le G20, sous pression, peine à fournir une réponse adaptée aux enjeux financiers et climatiques.
Quatre producteurs d’énergie renouvelable ont reçu l’autorisation de vendre 400 MW directement à des entreprises industrielles égyptiennes sans soutien public.
Un rapport d’Ember montre que l’ASEAN pourrait alimenter près d’un tiers de ses data centres avec de l’éolien et du solaire d’ici 2030, sans avoir recours au stockage, sous réserve de politiques publiques adaptées.

Madrid rejette les allégations sur une expérimentation liée à la panne électrique

Les autorités espagnoles et le gestionnaire du réseau REE ont démenti toute expérimentation sur le réseau électrique national avant la panne massive du 28 avril, dont les causes restent non identifiées.
Trois trajectoires commerciales projetées par Wood Mackenzie montrent comment les tensions douanières peuvent infléchir la demande, les prix et les investissements dans le secteur énergétique mondial.
La Commission européenne annonce que l’Union est en bonne voie pour réduire ses émissions de 54% d’ici 2030, grâce aux plans mis à jour des États membres.