La société d’État russe Rosatom prévoit d’achever en 2025 les travaux de terrain destinés à choisir l’emplacement de la première centrale nucléaire (CN) du Kazakhstan. Selon Mikhaïl Ivanov, directeur général adjoint chargé de la conception des centrales étrangères chez JSC Atomenergoproekt, ces études englobent l’ensemble des données géodésiques, géologiques, hydrométéorologiques et environnementales nécessaires à la sélection du site.
Analyses techniques sur le terrain
Les activités menées sur le terrain comprennent des sondages du sol jusqu’à une profondeur de 120 mètres, des études géophysiques en surface et en forage, ainsi que des évaluations hydrogéologiques des nappes phréatiques. Des analyses sismiques sont également en cours afin d’examiner la stabilité des sites potentiels face aux risques naturels. Rosatom collabore avec des instituts spécialisés issus des deux pays afin d’assurer la fiabilité des données recueillies.
Plus de 100 ingénieurs spécialisés ont été déployés pour ces missions, réparties entre travaux de terrain, essais en laboratoire et modélisation informatique. L’entreprise utilise des équipements mécaniques avancés et des logiciels techniques pour assurer l’intégrité du processus.
Partenariat intergouvernemental et coordination locale
L’ensemble du projet est supervisé en coordination avec Kazakhstan Nuclear Power Plants (KNPP), la structure cliente nationale. Le processus est conçu pour garantir un haut niveau de transparence et d’efficacité, notamment dans la production de la documentation technique nécessaire à l’obtention d’une licence de localisation.
La phase actuelle constitue une étape critique dans le développement du projet nucléaire du Kazakhstan, validé par référendum en 2024. Le 8 août 2025, les premières investigations ont débuté dans le village d’Ulken, dans la région d’Almaty, marquant le lancement officiel des études de site.
Rosatom désigné chef de file du consortium
En juin 2025, Rosatom a été désigné chef de file du consortium international chargé de la construction de la centrale, après une sélection impliquant la société China National Nuclear Corporation (CNNC), Électricité de France (EDF) et Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP). La proposition russe a été jugée la plus avantageuse sur le plan technique et contractuel, selon les déclarations de l’Agence kazakhe de l’énergie atomique.
Ce projet marque une étape majeure pour le Kazakhstan, qui ambitionne d’intégrer l’énergie nucléaire dans son mix énergétique. L’évaluation complète des risques et des conditions naturelles constitue la base sur laquelle sera construite la sûreté de la future installation.