QatarEnergy, TotalEnergies et Basra Oil Company ont annoncé le lancement de la construction des deux dernières infrastructures majeures du projet stratégique Gas Growth Integrated Project (GGIP) en Irak. Cette annonce, officialisée lors d’une cérémonie tenue à Bagdad, marque une nouvelle étape dans le développement énergétique du pays avec la mise en œuvre du Common Seawater Supply Project (CSSP) et de la phase 2 du redéploiement du champ pétrolier d’Artawi.
Le CSSP prévoit de traiter et transporter 5 millions de barils d’eau de mer par jour vers les principaux champs pétroliers du sud de l’Irak. Ce système vise à remplacer l’utilisation d’eau douce provenant des fleuves Tigre et Euphrate, libérant jusqu’à 250 000 mètres cubes par jour pour d’autres usages. L’exploitation de cette infrastructure sera assurée par Basra Oil Company.
Une montée en puissance dans la production pétrolière
La phase 2 du projet Artawi prévoit une augmentation de la capacité de production du champ pétrolier à 210 000 barils par jour à partir de 2028. Ce développement s’inscrit dans l’objectif de faire de ce site l’un des moins émetteurs du pays. L’Artawi Phase 2 vient compléter un ensemble d’investissements visant à stabiliser la production pétrolière irakienne tout en exploitant les ressources gazières associées.
QatarEnergy détient une participation de 25 % dans le consortium, TotalEnergies en détient 45 % en tant qu’opérateur, et Basra Oil Company complète le partenariat avec 30 %. Ces projets s’inscrivent dans un cadre de coopération stratégique entre les entreprises et le gouvernement irakien, consolidé par une déclaration conjointe signée avec les autorités locales.
Objectif: valoriser le gaz jusqu’ici torché
Le projet GGIP, dont les investissements dépassent AED47.75bn ($13bn), comprend également la récupération du gaz actuellement torché sur trois champs pétroliers du sud de l’Irak. Ce gaz sera destiné à alimenter les centrales électriques du pays, réduisant ainsi la dépendance aux importations d’électricité et améliorant la sécurité énergétique nationale.
Parmi les autres volets du programme figurent le développement d’un parc solaire d’une capacité de 1 GWac (1.25 GWp) et l’installation de systèmes de traitement de l’eau de mer pour assurer la pression nécessaire à l’extraction dans plusieurs champs pétroliers. Ces efforts visent à moderniser l’infrastructure énergétique nationale tout en renforçant la production domestique d’électricité.