La Turquie a commencé à exporter du gaz naturel azerbaïdjanais vers la Syrie, via le point frontalier de Kilis, au sud-est du pays. Ce transfert, initié après plusieurs mois de préparation, répond à la demande du nouveau pouvoir syrien, issu du renversement du gouvernement précédent. Depuis le début du conflit, la Syrie subit des interruptions d’électricité pouvant excéder vingt heures par jour, mettant à l’épreuve l’ensemble de son tissu économique.
Un partenariat régional élargi
Le projet, soutenu par le fonds de développement du Qatar et impliquant plusieurs acteurs régionaux, prévoit l’exportation de jusqu’à deux milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Lors de la cérémonie inaugurale à Kilis, le ministre turc de l’Énergie, Alparslan Bayraktar, a affirmé que ce volume devrait alimenter une centrale électrique d’environ 1.200 mégawatts. Cette installation vise à répondre aux besoins en électricité de près de cinq millions de foyers syriens, un enjeu crucial pour la relance des activités industrielles et domestiques.
Reprise progressive de l’alimentation électrique
Le gaz naturel sera d’abord utilisé pour remettre en fonctionnement une centrale majeure, avec une distribution prévue depuis Alep vers Homs. Cette opération s’inscrit dans la continuité d’un programme qatari lancé plus tôt dans l’année, déjà responsable de la fourniture de 400 mégawatts d’électricité par jour à travers une route passant par la Jordanie. L’intensification de cette coopération énergétique vise à accélérer la reprise économique syrienne en facilitant l’accès à l’électricité.
Enjeux de reconstruction et perspectives régionales
Le rôle des partenaires turc, azerbaïdjanais et qatari s’avère déterminant pour soutenir la reconstruction du secteur énergétique syrien. La remise en service des infrastructures électriques à Alep et Homs s’inscrit dans une logique de stabilisation régionale, alors que le pays cherche à relancer son activité industrielle. Selon Alparslan Bayraktar, l’acheminement du gaz naturel vers ces centres urbains permettra de réactiver plusieurs centrales électriques, contribuant ainsi à améliorer la vie quotidienne de millions de Syriens.
La capacité de la Syrie à garantir l’approvisionnement électrique reste un enjeu central pour la normalisation progressive de son économie. Le ministre turc de l’Énergie a souligné que « le gaz permettra d’activer une centrale électrique d’une capacité d’environ 1.200 mégawatts, répondant aux besoins en électricité d’environ cinq millions de foyers et apportant une contribution significative à la normalisation de la vie quotidienne en Syrie ».